Marocains séquestrés au Myanmar: les familles des victimes s’impatientent

L'ambassade du Maroc à Bangkok en Thaïlande.

L'ambassade du Maroc à Bangkok en Thaïlande.

Revue de presseLe calvaire se poursuit pour les familles des 140 jeunes Marocains séquestrés au Myanmar et forcés de travailler dans des camps. Cet article est une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 23/05/2024 à 21h04

Les familles des victimes séquestrées au Myanmar s’inquiètent du sort de leurs enfants après avoir perdu tout contact avec quatre d’entre eux, libérés le 20 mai par les bandes criminelles qui les détenaient.

Un comité constitué de familles de victimes a demandé l’ouverture d’une enquête sur le sort de 140 jeunes Marocains tombés dans un guet-apens alors qu’ils pensaient se rendre sur place pour travailler avec un influenceur réputé dans le secteur du commerce électronique.

Ces familles attendent avec impatience la visite du vice-ministre chinois de la Justice au Maroc, qui vise à libérer tous les Marocains séquestrés. Le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca a ordonné l’ouverture d’une enquête et l’audition des familles des victimes, notamment celles qui ont porté plainte.

Le haut magistrat a indiqué dans un communiqué que les «résultats de l’enquête préliminaire révèlent qu’il s’agit de réseaux criminels spécialisés dans la traite des êtres humains qui s’activent dans les zones frontalières du Myanmar et qui appâtent leurs victimes par des contrats de travail alléchants avec des entreprises internationales de commerce électronique. Cette démarche n’est en fait qu’un subterfuge pour les séquestrer et les contraindre à travailler dans des conditions pénibles».

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a auditionné certaines victimes et les familles d’individus encore détenus. Selon des données fournies par les familles, ces réseaux criminels attirent des ressortissants de Malaisie et de Thaïlande pour les contraindre à s’adonner à l’arnaque en ligne.

Après la diffusion de ces informations, l’ambassade de Thaïlande a manifesté sa volonté de coopérer avec les pays concernés. Dans un communiqué, l’ambassade souligne que «la séquestration de ressortissants africains dans des zones situées dans le sud-est asiatique est un phénomène relativement récent, qui concerne également des citoyens d’autres pays. Les gouvernements du sud-est de l’Asie et de certains pays d’Afrique travaillent conjointement pour y faire face».

Par Hassan Benadad
Le 23/05/2024 à 21h04