Digitalisation, accessibilité, continuité… Comment la DGSN articule numérique et proximité

Le siège de la DGSN à Rabat.

Plateformes numériques, documents d’identité de nouvelle génération, services en ligne et unités mobiles... En 2025, la Direction générale de la sûreté nationale consolide sa stratégie de modernisation afin d’améliorer l’accès aux services de police, au Maroc comme à l’étranger.

Le 18/12/2025 à 19h25

C’est un chantier de fond, conduit avec méthode et continuité, qui redéfinit progressivement la relation entre l’administration policière et les citoyens. À travers une combinaison de solutions numériques, de dispositifs de proximité et de systèmes de gestion performants, la DGSN inscrit son action dans une logique d’efficacité, d’accessibilité et d’anticipation.

Dans cette dynamique, les équipes techniques et d’ingénierie de la DGSN poursuivent le développement des services numériques liés à la plateforme E-Police, tout en élargissant progressivement leur champ d’application. L’année 2025 marque ainsi une nouvelle phase, faite d’extensions concrètes et de dispositifs en cours de finalisation.

Le prochain service à entrer en production concerne la demande en ligne de la fiche anthropométrique pour les Marocains résidant à l’étranger. Les derniers réglages sont en cours, en vue d’un lancement permettant une remise des documents dans les pays de résidence, selon des délais courts et clairement définis. À l’intérieur du Maroc, ce service est déjà opérationnel et a permis le traitement de 34.014 demandes à distance cette année.

Dans le même registre, la DGSN poursuit les tests liés à l’intégration du paiement électronique des droits de timbre dans la procédure de demande ou de renouvellement de la carte nationale d’identité électronique via le portail cnie.ma.

Parallèlement, un autre service est en phase d’expérimentation: le remplissage en ligne du formulaire de demande préalable, avec vérification de l’identité à travers les systèmes d’identité numérique développés par la DGSN. Son ouverture au public est attendue au début de l’année prochaine.

L’identité électronique au plus près des territoires

La modernisation ne se limite toutefois pas aux services en ligne. Sur le terrain, la politique de proximité s’est traduite en 2025 par la mobilisation de 80 nouvelles unités mobiles, destinées aux zones montagneuses et difficiles d’accès. Ces opérations ont permis à 85.051 personnes de bénéficier des services liés à la carte nationale d’identité électronique, souvent pour la première fois dans leurs localités.

À l’étranger, l’accès aux documents d’identité a également été renforcé. Le pré-enregistrement électronique des données d’identité a été généralisé à 71 centres de production au sein des représentations diplomatiques et consulaires marocaines. Résultat: des délais raccourcis et 303.285 cartes nationales d’identité électroniques délivrées en 2025 au profit des Marocains résidant à l’étranger.

Les chiffres globaux reflètent l’ampleur de cette activité. En 2025, 3.685.964 cartes nationales d’identité électroniques de nouvelle génération ont été produites, dont 2.653.895 au centre de Rabat et 1.032.069 au centre régional de Marrakech. À cela s’ajoutent 1.575.431 fiches anthropométriques, 49.415 titres de séjour pour étrangers, 24.798 visas d’entrée sur le territoire national et 4.188 autorisations de séjour exceptionnelles.

En parallèle, la DGSN continue de moderniser ses outils internes. Le système informatique de gestion des affaires «Qadaya» est désormais déployé dans 16 commandements de sûreté sur 22, facilitant l’interconnexion entre commissariats et le traitement des dossiers en temps réel.

Dans le domaine de la sécurité routière, la généralisation de la numérisation des procès-verbaux d’accident est désormais achevée sur l’ensemble des commandements, avec à la clé un traitement plus rapide des dossiers et une exploitation plus fine des données statistiques.

Derrière ces dispositifs, c’est une même logique qui se dessine, celle de faire évoluer les services de police au rythme des usages, sans rupture brutale mais avec constance. Un chantier discret, technique, parfois invisible, mais dont les effets se traduisent, au quotidien, dans la relation entre l’administration et les citoyens.

Par Hajar Kharroubi
Le 18/12/2025 à 19h25