À Had Ouled Frej, à 125 kilomètres de Casablanca, Ahmed nous ouvre les portes de sa ferme pour découvrir la diversité des races de poulets qu’il élève. Ici, pas moins de sept races de poulets cohabitent (le Fayoumi, l’Ostalb, l’Andalouss, le Jersey, l’Amarok, le Dandaraoui et le Beldi), chacune avec ses caractéristiques uniques. Cette diversité n’est pas une simple question de préférence, mais le fruit d’une stratégie d’élevage réfléchie, adaptée aux exigences du marché et aux particularités de la région, nous confie l’éleveur.
Le poulet Beldi est le premier sur la liste d’Ahmed, qui précise que cette variété a tendance à avoir une croissance plus lente par rapport aux poulets de chair, ce qui la distingue des autres. Néanmoins, «elle est réputée pour produire des œufs de haute qualité se vendant à un prix allant de 1,5 à 5 dirhams l’unité. Mais il faut noter qu’elle a une cadence de ponte moins régulière et moins élevée que certaines races spécialement sélectionnées pour la production d’œufs», fait-il remarquer.
En ce qui concerne les poulets croisés, ils se distinguent, selon Ahmed, par «leur rendement en œufs généralement supérieur à celui du Beldi. Cela les rend plus attrayants pour ceux qui recherchent une production constante d’œufs frais.»
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La variété Fayoumi est également mise en avant par Ahmed. «Ces poules peuvent pondre assez régulièrement tout au long de l’année, avec une moyenne annuelle variant entre 190 et 200 œufs. Leur valeur sur le marché est également notable, avec des femelles à un prix qui se chiffre entre 120 et 130 dirhams pour celles qui n’ont pas encore pondu d’œufs et des mâles entre 150 et 200 dirhams», nous explique-t-il.
Le Beldi, en revanche, est plus abordable, avec des femelles se vendant à seulement 30 dirhams pour celles qui n’ont pas pondu d’œufs. Cette variété semble ainsi être un choix plus économique, que ce soit pour l’élevage ou la consommation.