Bonne nouvelle. Le Comité scientifique, qui annonce que le Maroc est en passe d’atteindre l’immunité collective, planche sur les effets de la troisième dose. Autre bonne nouvelle; Rachida Slimani Ben Cheikh, directrice du Centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM) citée par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du lundi 22 novembre, vient d’affirmer qu’aucun décès lié aux vaccins n'a été enregistré concernant les cas signalés. Certes, affirme cette spécialiste, tout médicament ou vaccin présente un certain risque et de potentiels effets secondaires, mais ce n’est pas une raison pour interdire ces médicaments ou ces vaccins.
Le côté bénéfique de toute forme de thérapie approuvée est bien plus important que ses effets secondaires. D’ailleurs, la vaccination a débouché sur l'amélioration de la situation épidémiologique dans le Royaume, ouvrant la voie à l'allègement des mesures de prévention, tel que recommandé par le Comité scientifique. En même temps, le Maroc reste parmi les rares pays dotés de systèmes de pharmacovigilance, qui lui permettent de se mettre au diapason des progrès qui surviennent en la matière et de partager les expériences y afférentes avec d'autres pays.
Revenant sur les chiffres, la directrice du CAPM a souligné que son organisme a reçu quelque 35.000 déclarations d’effets indésirables après la prise de la dose du vaccin. Ce chiffre souligne-t-elle représente 70% des déclarations recueillies au niveau de toute l’Afrique. Parmi les cas signalés, 99,2% sont des cas d’effets secondaires bénins. Pour les 280 cas graves, il a été prouvé par la suite que le vaccin n’y est pour rien.
La directrice du CAPM intervenait lors d’une réunion de communication organisée récemment par le Comité scientifique, précise le quotidien. A cette occasion, le professeur Azeddine Ibrahimi, membre du Comité scientifique national et technique de suivi du Covid-19, est également intervenu pour souligner que le monde avait été le théâtre de quatre vagues de pandémie auxquelles le Maroc a fait face efficacement grâce à des mesures de prévention dont les résultats ont été fructueux.
Pour sa part, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, le professeur Hicham Afif, membre du Comité scientifique, a fait observer que l'objectif des doses supplémentaires du vaccin consistait à renforcer l'immunité, sachant que 83% des cas de décès liés au Covid concernent des personnes non vaccinées ou n'ayant reçu qu'une seule dose. La vaccination, poursuit-il, a finalement permis au Maroc d’éviter au moins 3.000 décès. Il a également tenu à préciser que six mois après la deuxième dose, l’immunité commence à faiblir, ce qui a incité les autorités sanitaires à recourir à une troisième dose. De même, la hausse du nombre des contaminations parmi les plus de 12 ans lors de la vague du variant Delta, a imposé l’élargissement de la vaccination à la catégorie du 12-18 ans.
Selon le professeur Afif, le seul facteur qui permettra de décider s'il faut recourir à davantage de doses est la «mémoire immunologique». Si le Maroc peut atteindre l’immunité collective et arriver à maintenir cette mémoire immunologique pendant un certain temps, il n’y aura plus besoin d’une quatrième ni d'une cinquième dose. De toute manière, le débat n'est pas là. Pour le moment, le Comité scientifique élargi invite plutôt les Marocains à adhérer massivement à la campagne nationale de vaccination afin d'éviter toute recrudescence des cas de contamination.