Corruption: peine de prison ferme confirmée en appel pour le juge de Beni Mellal

Une prison.

Revue de presseLa cour d’appel de Rabat a confirmé, mercredi dernier, le jugement en première instance condamnant un juge et un intermédiaire à cinq ans de prison chacun. Les deux inculpés étaient poursuivis pour corruption et chantage. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 14/09/2023 à 22h28

La chambre criminelle chargée des crimes financiers de la cour d’appel de Rabat a confirmé, mercredi dernier, le verdict prononcé en première instance condamnant un juge et un intermédiaire à 5 ans de prison ferme chacun. Les deux accusés étaient poursuivis pour corruption et chantage, rapporte le quotidien Al Akhbar du vendredi 15 septembre.

Les faits remontent à l’année dernière quand le juge, qui occupait le poste de président de la chambre criminelle à la cour d’appel de Béni Mellal, a été arrêté en compagnie d’un intermédiaire qui exerçait en tant que membre d’un conseil communal dans la région de Béni Mellal-Khénifra.

Les deux mis en cause ont été interpellés en flagrant délit après que les services de sécurité leur ont tendu un piège suite au dépôt d’une plainte auprès de la présidence du ministère public via le numéro vert. La plaignante est une femme qui les a accusés de chantage après que les deux accusés lui ont réclamé une grosse somme d’argent en contrepartie de la libération de son fils poursuivi pour meurtre. Le juge incriminé, qui devait prendre sa retraite dans quelques mois, a réclamé à la plaignante 150.000 dirhams pour intervenir en faveur de son fils poursuivi dans un dossier judiciaire criminel sur lequel il devait statuer.

Selon Al Akhbar, la plaignante a eu recours à la présidence du ministère public via le numéro vert qui a rapidement interagi en donnant des instructions au procureur général du Roi de Béni Mellal pour superviser cette affaire. Le magistrat a tendu un piège bien ficelé pour faire tomber le juge et l’intermediaire en flagrant délit de réception d’argent près d’une aire de repos située entre Béni Mellal et Khouribga.

Comme le juge inculpé bénéficie d’un privilège de juridiction, il a été transféré à la cour d’appel de Rabat qui a été désignée par la cour de cassation pour statuer sur ce dossier. Le procureur général du roi de Rabat a auditionné l’accusé et lui a notifié les chefs d’inculpation qui sont retenus contre lui avant de le déférer devant le juge d’instruction qui a ordonné son incarcération dans le complexe pénitentiaire d’Al Arjat 2.

Par Hassan Benadad
Le 14/09/2023 à 22h28