Corruption: Le numéro vert de dénonciation fait ses premières "victimes"

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Revue de presseKiosque360. Le numéro vert mis en place par le ministère de la Justice pour dénoncer les corrompus fait ses premières "victimes". Trois individus au total ont ainsi été arrêtés en flagrant délit grâce à une action coordonnée par le Parquet, la PJ et les dénonciateurs. Les détails.

Le 15/07/2015 à 00h22

Le numéro vert mis en place, il y a près d’un mois, par le ministère de la Justice pour la dénonciation de la corruption, porte ses premiers fruits et fait surtout ses premières "victimes". Selon Akhbar Al Yaoum, dans sa livraison de ce mercredi 15 juillet, on recense pour le moment trois «victimes» de ce numéro vert, prises en flagrant délit alors qu'elles percevaient des pots-de-vin. Citant des sources au ministère de la Justice, le journal nous narre ainsi la plus récente affaire dénouée grâce à ce numéro vert. A Casablanca, lundi dernier, la police judiciaire a ainsi arrêté un fonctionnaire de l’administration des Douanes au moment où il percevait une enveloppe de la part de la patronne d’une société. Cette dernière, qui avait simplement demandé des documents administratifs tout ce qu’il y a de légal, s’est en effet vu demander un pot-de-vin. Sauf qu’avant de remettre l’argent au fonctionnaire, elle a appelé le numéro vert. Il ne restait plus au Parquet qu'à se coordonner avec la police judiciaire pour passer à l’action.

Le Raïss et le moqaddemLe 6 juillet, un scénario identique a eu lieu à Meknès. Sauf que, cette fois, c’est le président de la commune Dkhissa (élu sous les couleurs du Mouvement populaire) qui a été pris la main dans le sac. Il voulait soutirer 10.000 DH à un MRE, un entrepreneur, pour sceller le contrat de réfection d’une chaussée. La troisième affaire a encore eu lieu à Casablanca et implique un moqaddem qui a eu le malheur de demander 10.000 DH pour fournir des documents officiels à un citoyen. Il a fini entre les mains de la police judiciaire. Et, selon toute vraisemblance, ce numéro vert fera encore plus de «victimes» dans l’avenir, surtout avec l’anonymat garanti aux dénonciateurs des actes de corruption. Dans la pratique, quand vous appelez ce numéro (0800004747), vous tombez sur un magistrat qui se charge de prendre les renseignements nécessaires. Et nul doute que les citoyens seront de plus en plus nombreux à composer le fameux numéro vert.

Par Fatima Moho
Le 15/07/2015 à 00h22