Le verdict est tombé dans cette affaire de corruption qui a défrayé la chronique aussi bien à Marrakech que dans l'ensemble du royaume.
Mercredi 5 février, la Cour d’appel de Marrakech a condamné l’ex-directeur de l’Agence urbaine, Khalid Ouaya, à 10 ans de réclusion.
Sabrina Bouzidi, son épouse, et l’architecte Samir Loudiyi Lemnabhi ont écopé chacun de cinq ans de prison. Et les trois accusés devront verser des dommages et intérêts de l’ordre de 300.000 dirhams à la partie plaignante, en plus d’un dirham symbolique à l’ONG Transparency Maroc.
L’affaire avait éclaté le 4 juillet 2019 quand, sur dénonciation d’un promoteur de Marrakech, Khalid Ouaya a été arrêté en flagrant délit, juste après avoir empoché un pot-de-vin de 500.000 dirhams.
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D’après la plainte de ce promoteur, l’ex-directeur de l’Agence urbaine avait exigé un pot-de-vin conséquent, pour accélérer les démarches de l’autorisation de ses projets. Le Parquet général, saisi par le plaignant, a confié l’affaire à la BNPJ qui a mené toute l’opération en coordination avec la PJ locale.
Par la suite, les perquisitions menées dans les deux résidences du prévenu, dont la principale à Hay Ryad, à Rabat, ont permis la découverte d’une véritable caverne d’Ali Baba: des chèques comportant des sommes conséquentes, de l’argent liquide à raison de plusieurs millions de dirhams, ainsi que des objets de grande valeur.