Casablanca: parallèlement aux crues, les éboueurs font grève

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Revue de presseKiosque360. Il n’y a pas que les dégâts causés par les dernières précipitations qui mettent les projecteurs sur la manière avec laquelle Casablanca est gérée. Il y a aussi le dossier des agents de la collecte des déchets qui multiplient les grèves.

Le 07/01/2021 à 17h53

Cette semaine aura mis à nu l’échec des responsables de Casablanca dans de nombreux domaines. En plus des critiques virulentes adressées au maire Abdelaziz El Omari et aux élus du Conseil de la ville après les importants dégâts causés par les dernières précipitations, un deuxième dossier embarasse un peu plus les responsables de la ville: celui de la gestion de la collecte des déchets.

Dans son édition du vendredi 8 janvier, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les agents de la collecte des déchets ont observé mercredi dernier des sit-in dans plusieurs endroits de la ville pour protester contre un énième retard dans le versement de leurs salaires. 

Pour la publication, ces protestations sont une nouvelle preuve de l’échec de la ville dans la gestion de la collecte des déchets. Pourtant, la métropole a multiplié les expériences ces dernières années. Mais que ce soir dans le domaine de la qualité du service offert aux Casablancais, de celui des montants déboursés par la ville pour mettre fin aux contrats des délégataires, ou même dans celui de l’amélioration espérée de la situation des agents en charge de la collecte, toutes se sont soldées par des échecs.

Cette situation n’est pas un cas isolé. La problématique concerne d'autres dossiers en lien avec la gestion déléguée. Pas plus tard qu’en septembre dernier, les autorités de la ville ont dû intervenir pour mettre fin à la grève des fonctionnaires des communes qui dénonçaient notamment la multiplication des retards dans le versement de leurs salaires. Et comme il est de coutume, l’intervention d’une société de développement local, en l’occurrence Casa Environnement, a été nécessaire pour débloquer la situation, au moment où la mairie et les responsables de la ville ont opté pour la politique de l’autruche.

Par Fayza Senhaji
Le 07/01/2021 à 17h53