À Casablanca, une course contre la montre est lancée pour dégager le tracé de la future ligne de TGV. Depuis plusieurs semaines, des opérations de démolition massives touchent divers quartiers et arrondissements, notamment Aïn Sbaa. Le quotidien Al Akhbar du vendredi 30 mai rapporte que ces démolitions, incluant de nombreuses maisons et villas, sont essentielles à l’extension de la ligne à grande vitesse.
Des opérations de démolition, supervisées par les autorités locales et l’ONCF, sont en cours à Casablanca, notamment dans l’arrondissement d’Aïn Sbaa. Ces actions visent à libérer le tracé de la future ligne de TGV qui reliera Tanger à Marrakech. De nombreuses habitations, y compris des villas de grande valeur situées près de la voie ferrée existante menant aux gares Casa-Port et Casa-Voyageurs, sont concernées par ces destructions.
D’après Al Akhbar, des dizaines de familles habitant l’arrondissement d’Aïn Sbaa ont récemment protesté contre la décision d’expropriation. Cette dernière a été motivée par la nécessité d’élargir les voies ferrées et de les faire passer par le nouveau stade de Benslimane. Et pour cause, les opérations de démolition qui viennent d’être lancées concernent justement des bâtiments résidentiels, dont sept maisons et villas habitées par plusieurs familles. Ces dernières affirment que les indemnités perçues ne leur permettront pas d’acquérir de nouveaux logements.
Toujours selon Al Akhbar, les démolitions opérées ces derniers jours ont été effectuées dans le cadre de la réglementation en vigueur, qui prévoit le versement d’indemnités aux personnes affectées. Les propriétaires et locataires concernés ont reçu des documents attestant de leur droit à une indemnisation, laquelle est versée conformément à des procédures prévues par la loi.
D’ailleurs, le quotidien explique que le strict respect de la réglementation en vigueur vise justement à lutter contre les rumeurs de déplacements forcés sans compensation qui circulent dans pareils contextes. Cela vise également à rassurer les habitants en garantissant leurs droits durant cette phase de transition.
Par ailleurs, les autorités rappellent que ces projets relèvent de l’«utilité publique» et visent à réhabiliter la ville de Casablanca, qui souffre d’un retard de développement depuis plusieurs décennies.
Mais du côté des habitants, rapporte également le journal, on exprime des difficultés à quitter des logements qu’ils ont occupés depuis des décennies et qu’ils ont, dans certains cas, hérités de leurs parents.








