Casablanca: la Cour des comptes audite la gestion du patrimoine municipal

La Cour des comptes, à Rabat.

Revue de presseDans le cadre de ses prérogatives légales, la Cour des comptes engage un audit approfondi de la gestion des biens immobiliers et fonciers de la commune de Casablanca. Cette opération, placée sous le signe de la transparence, vise à examiner la rigueur avec laquelle le patrimoine public est administré. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 04/11/2025 à 17h18

Conformément à sa mission de contrôle suprême, la Cour des comptes s’apprête à diligenter un audit de la gestion des actifs de la commune de Casablanca. Les magistrats de cette haute juridiction examineront avec une attention particulière l’administration du patrimoine immobilier et foncier, ainsi que la gestion des dons et des biens acquis ou cédés, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 5 novembre.

Cet audit s’inscrit dans le cadre des procédures légales destinées à garantir une gestion à la fois transparente et compétente des deniers publics, et plus spécifiquement du domaine privé de la commune. Sur la base d’une correspondance adressée à la maire de Casablanca, Nabila Rmili, les magistrats étaient attendus au siège de la commune dès le mardi 4 novembre. Leur mission, intégrée au programme annuel de contrôle de gestion pour l’année 2025, portera spécifiquement sur la gestion des biens communaux.

La Cour régionale des comptes a instamment prié la maire de bien vouloir enjoindre ses services de faciliter la tâche de l’équipe d’audit. Elle a également requis la communication de l’intégralité des documents et données nécessaires afin d’assurer la fluidité des opérations et l’exactitude des conclusions.

La même missive a insisté sur la nécessité de prendre toutes les dispositions pour accueillir l’équipe d’inspection, notamment en organisant une réunion de travail avec les responsables en charge du patrimoine communal. La Cour a par ailleurs souligné l’importance de désigner un interlocuteur privilégié au sein de l’administration communale pour servir de relais et faciliter le bon déroulement de l’audit.

Cet examen intervient dans un contexte particulier. En effet, des informations, divulguées au cours du mois d’août dernier, faisaient état de rapports préliminaires de la Cour des comptes évoquant un «enrichissement» notable de certains fonctionnaires communaux. Ces documents laissaient entendre que «d’actuels et d’anciens élus auraient accumulé des fortunes substantielles durant leur mandat», relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Les personnes concernées auraient, selon ces mêmes sources, contourné les obligations légales de déclaration de patrimoine. Il est notamment souligné que «des fonctionnaires, pourtant classés dans des échelons administratifs modestes, sont devenus en quelques années propriétaires d’un patrimoine immobilier, de véhicules et de projets commerciaux sans commune mesure avec le niveau de leurs revenus officiels».

Par Hassan Benadad
Le 04/11/2025 à 17h18