L’incendie rapidement circonscrit, qui a récemment eu lieu au marché de gros des volailles du quartier Hay Mohammadi (préfecture des arrondissements de Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi), à Casablanca, a remis sur le tapis la question des nuisances de ce site et son devenir. Provoqué par un court-circuit dans les salles où sont installées des machines à plumer les poulets, le feu a été rapidement maîtrisé grâce à la célérité des commerçants et à l’intervention rapide de la Protection civile.
D’après Assabah de ce jeudi 18 décembre, une catastrophe a été de justesse évitée grâce à ces interventions, d’autant que le site se trouve dans une zone densément peuplée. Aujourd’hui, expliquent les sources du quotidien, le marché de gros des volailles de Hay Mohammadi, connu pour son anarchie, est devenu une source de nuisances et de malpropretés, à cause de l’évacuation problématique de ses eaux souillées, et de la gestion à discuter de ses déchets et déjections, négligemment jetées sur la voie publique. Pis encore, le site se transforme la nuit en un abri pour des migrants subsahariens et divers malfrats, qui s’y réfugient afin de lutter contre le froid, et pour y dormir. Ces désagréments ont poussé plusieurs riverains, lassés par les nuisances causées par cette bâtisse délabrée, et suffoquant à cause de ses puanteurs, à exiger des autorités locales le transfert des activités de ce marché de gros.
Mais, semble-t-il, cette question n’est pas prioritaire pour les responsables communaux de Casablanca. En effet, selon le quotidien, Ahmed Brija, président de la commission des services publics, avait révélé à l’issue de la session d’octobre de la commune urbaine de Casablanca, que «le marché de gros des volailles ne serait pas intégré au grand projet de la Cité agroalimentaire prévue dans la localité de Had Soualem, un chantier estimé à plus de deux milliards de dirhams». L’élu a aussi affirmé au quotidien que les services communaux ont été «informés que le marché ne ferait pas partie de la Cité alimentaire, mais personne n’a indiqué où il serait transféré», mais a toute de même ajouté qu’il était nécessaire de trouver d’urgence une solution à cette situation préoccupante dans ce quartier, devenue aujourd’hui une véritable bombe à retardement.








