La récente apparition d’un certificat de propriété, attesté par les services de la Conservation foncière de Sidi Othmane à Casablanca, bouleverse et risque même de donner un coup d’arrêt aux travaux d’agrandissement et de modernisation du stade Tessema, autre importante infrastructure sportive de Casablanca. Selon le quotidien arabophone Assabah, dans son édition du mercredi 10 décembre, ce nouveau document foncier, où l’on retrouve également le cachet et la signature du gouverneur de Ben Msik-Sidi Othmane, concerne surtout la zone dite «Nassr 1» dans le quartier Sbata, et dont les habitants attendent depuis des années soit le lotissement de cette zone, soit leur relogement ailleurs.
Ce nouveau certificat de propriété, concernant le titre foncier dit «Dariat 3», fait cependant l’objet d’une saisie immobilière datée du 29 septembre 2025, ordonnée par le gouverneur de Ben Msik pour cause d’une dette impayée de 18.342.126 dirhams.
Cette saisie vient s’ajouter à deux autres saisies précédentes, dont l’une a été ordonnée par l’administration des impôts de Berrechid en octobre dernier, sur ce titre foncier enregistré le 2 octobre 1998, propriété de 255 personnes et dont la superficie est de 1 hectare, 21 ares et 36 centiares.
Assabah précise, pour renforcer cet imbroglio juridique, que l’une de ces saisies, intervenue pour cause d’une dette de 257.569 dirhams, a été payée par l’une des propriétaires qui a réussi à se faire délivrer la main levée sur une partie du titre foncier. À cela s’ajoute le fait que de nombreux habitants sont des héritiers en bonne et due forme du foncier de «Nassr 1», «Nassr 2» et «El Wahda»… tous situés dans le voisinage immédiat du stade Tessema.
Cet espace problématique se trouve donc dans une zone stratégique de la capitale économique du Royaume, appelée aussi à devenir bientôt la capitale sportive du pays grâce à ses importantes infrastructures dédiées aux compétitions aussi bien nationales qu’internationales.
Le stade Tessema fait partie de ces projets sportifs futuristes et structurants, à condition, disent à l’unisson les élus locaux et les habitants de «Nassr 1 et 2», que les obstacles juridiques liés au foncier soient rapidement résolus. Mais ils estiment aussi que la lutte autour de chaque mètre carré avoisinant le stade Tessema s’annonce très rude, comme le montre l’apparition du récent certificat de propriété.








