En ce début de ramadan, les prix des fruits et des légumes connaissent une hausse plus que notable. Un constat que confirment les grossistes interrogées par Le360 au marché de gros des fruits et légumes de Casablanca. De quoi inquiéter les consommateurs, dont les budgets sont de moins en moins capables de suivre l’envolée des cours de ces denrées.
Ainsi, hier jeudi 23 mars, premier jour du ramadan, la tomate se négociait entre 8 et 9 dirhams le kilogramme chez les grossistes de Casablanca, avant de voir son prix grimper à 11 ou 12 dirhams le kilo sur les étals des détaillants. Pour le poivron, le prix de gros est passé de 6 à 12 dirhams le kilogramme, et oscillait entre 17 et 18 dirhams chez les détaillants. Enfin, les pommes de terre ont également vu leur prix évoluer à la hausse, à 9 dirhams le kilogramme au marché de gros, et autour des 12 dirhams au détail.
Même constat pour le marché des fruits. Toujours au premier jour du ramadan, les oranges se vendaient à 7 dirhams le kilogramme chez les grossistes, et 9 dirhams chez les détaillants. Le prix des pommes oscillait entre 8 et 15 dirhams le kilo au prix de gros, et ceux des bananes se situaient à 9 dirhams le kilogramme au marché de gros de Casablanca. On s’en doute, leurs tarifs chez les détaillants étaient bien plus élevés.
Des raisons multiples à la flambée
Interrogé par Le360, Maâiden Abdelkebir, grossiste et secrétaire général de l’Association du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca (AMGFLC), attribue cette hausse des prix à plusieurs facteurs. Il évoque ainsi pêle-mêle la faiblesse des précipitations, les mauvaises récoltes des légumes causées de la sécheresse, ou encore la flambée des prix des carburants comme étant à l’origine de cette flambée des prix.
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Mourad, un détaillant rencontré par Le360, relève un tout autre facteur contribuant à la flambée des prix: la spéculation. «La vente commence au marché de gros à une heure du matin. Certains intermédiaires achètent les légumes et les fruits en très grandes quantités afin de les stocker, asséchant le marché en attendant que les prix augmentent», indique-t-il.
«Un problème complexe»
À ce sujet, lors de son point de presse hebdomadaire du jeudi 23 mars, Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement, a indiqué «qu’il semble que le problème (de la flambée des prix) soit plus compliqué et complexe qu’il n’y paraissait», sans pour autant proposer des solutions à l’équation «des spéculateurs et des intermédiaires» qui perturbent les marchés. Le porte-parole du gouvernement s’est contenté d’assurer que tous les marchés nationaux seront largement approvisionnés de produits divers durant ce mois de Ramadan.