Le Conseil de la ville de Casablanca vient de boucler sa session ordinaire de mai. Plusieurs projets ont été adoptés, dont l'un des plus importants a été sans doute l’acquisition d’un terrain pour aménager une nouvelle décharge publique qui réponde aux normes. Un point portant sur cette question a été intégré à l’ordre du jour et adopté sans grande difficulté. Jusque-là, rien d’anormal. Sauf que la maire de la ville, Nabila Rmili, s’est aperçue après coup que le titre foncier inscrit sur les documents validés par le Conseil ne correspond pas au terrain objet de cette opération d’acquisition. En d’autres termes, le Conseil de la ville n’a pas acheté le bon terrain pour y aménager la nouvelle décharge.
D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du lundi 23 mai, il s’agit d’une «erreur de frappe». La personne, ou les personnes qui ont rédigé les documents présentés pour vote se sont trompées sur le numéro du titre foncier de ce terrain de 260 hectare situé dans la province de Mediouna et qui abritera une station de traitement de tri et de valorisation des déchets urbains de la ville de Casablanca. L’incident a d’ailleurs été au centre d'une polémique provoquée par les conseillers de l’opposition.
La présidente du Conseil, une fois alertée sur le sujet, a immédiatement entrepris de corriger cette erreur matérielle et ce point a été de nouveau proposé au vote lors de la deuxième séance de la même session du Conseil. L’incident est clos et la maire et son bureau vont pouvoir concrétiser l’un des projets majeurs de ce mandat. A savoir débarrasser la ville et ses habitants des multiples désagréments qu’occasionne la tristement célèbre décharge de Mediouna. Et quand le ministère de l’Intérieur s’est proposé pour s’acquitter du prix du terrain qui va abriter la nouvelle décharge, le Conseil de la ville a sauté sur l’occasion. Ce qui fait dire à l’un des adjoints de la maire, cité par le quotidien, qu’étant donné la situation difficile des finances de la commune, le Conseil ne pouvait rater une telle occasion, a fortiori à cause d’une erreur de frappe sur un document officiel.
Cela dit, poursuit le quotidien, le Conseil a également adopté plusieurs autres points à l’ordre du jour durant cette deuxième mi-temps de la session de mai. Parmi les 13 points proposés pour vote, le Conseil de la ville a validé le nouveau cahier des charges qui détermine les conditions d'exploitation de la plage de la ville. L’exploitation d’une partie du domaine public maritime, notamment l’animation culturelle, artistique et sportive de certaines plages, sera ainsi confiée à des opérateurs privés pour une durée de trois ans, explique Al Ahdath Al Maghribia.
D’après le quotidien, le marché comporte deux lots et porte, dans sa globalité, sur les plages Lalla Meryem, Aïn Diab, Aïn Diab-extension et Nahla-Sidi Bernoussi. Le marché ne porte toutefois que sur 20% de la superficie de ces plages, les 80% restants étant d’accès libre pour les citoyens. Cette deuxième séance de la session de mai, qui s’est tenue jeudi dernier, a également connu l’adoption de plusieurs autres projets et conventions couvrant différents domaines, souligne le quotidien. A l’issue de cette session, la maire de la ville a reconnu que le Conseil de la ville traverse une situation difficile en termes de ressources. Ses rentrées financières ne suffisent pas à couvrir les besoins de tous les projets qui ont déjà été lancés. Nabila Rmili a ainsi confié que le Conseil était actuellement en pourparlers avec la Banque Mondiale pour négocier une nouvelle ligne de crédit.