Casablanca: 5 ans de prison pour l’escroc de Koréa

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Revue de presseKiosque360. Le rideau est finalement tombé sur l’affaire de l’escroc de Koréa, qui avait défrayé la chronique. L'arnaqueur a écopé de cinq ans de réclusion criminelle, assortis d’une amende de 5.000 dirhams et de 3,47 millions de dirhams de dommages aux victimes. Les détails.

Le 26/02/2020 à 18h36

La justice de Casablanca a rendu, lundi, son verdict dans l’affaire communément appelée «affaire de l’escroc de Koréa». Une affaire qui avait défrayé la chronique. L’accusé, qui a été poursuivi en état de détention après une brève cavale, a écopé d’une peine de prison ferme de cinq ans, assortie d’une amende de 5.000 dirhams. La justice l’a également condamné à verser aux victimes une somme de 3,47 millions de dirhams.

Lors du procès, ses avocats ont tenté de lui trouver des circonstances atténuantes en indiquant à la Cour que sa faillite avait été à l’origine des dettes accumulées et de la plongée dans les crédits. C'est pourquoi il n'a pu tenir ses engagements vis-à-vis des commerçants du souk Koréa, ont-ils souligné dans leurs plaidoiries.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte ces faits dans son édition de ce jeudi 27 février, cette version a été fortement contestée par les avocats de la partie civile, qui ont expliqué à la Cour que le mis en cause avait induit en erreur les commerçants. En effet, ces derniers lui faisaient confiance, puisqu’il était l'imam qui dirigeait leurs prières.

D'après les procès-verbaux dressés en la circonstance par la police judiciaire de Casablanca, l’accusé aurait mis la main sur 6,80 millions de dirhams avant de prendre la poudre d’escampette. Le montant serait même beaucoup plus important, avancent les sources du quotidien, puisque plusieurs commerçants escroqués n’ont jamais porté plainte contre l’imam, âgé de 39 ans.

Son arrestation, rappelle enfin le quotidien, a été annoncée par un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui a fait savoir que les recherches et investigations avaient permis l’interpellation du prévenu à la gare routière «El Kamra», à Rabat. La DGSN souligne que le suspect a eu recours à des méthodes criminelles, puisqu'il a acheté des biens en gros pour les revendre en contrepartie de lettres de change. De même, il a reçu d’autres sommes d'argent de commerçants de gros et de détail pour importer des biens de l’étranger en vue de les revendre sur le marché national, ajoute la même source qui précise encore que l'homme a aussi géré des opérations d’épargne collectives au profit des commerçants.

Par Mohamed Younsi
Le 26/02/2020 à 18h36