Cartes de presse: la BNPJ ouvre une enquête après la découverte de 7 cas de fausses déclarations à la CNSS

DR

Revue de presseKiosque360. Le Conseil national de la presse vient de saisir la présidence du parquet général dans le cadre d’une plainte concernant 7 cas de falsification de documents pour l’obtention de la carte professionnelle de presse. La BNPJ a diligenté une enquête, rapporte Assabah dont est tirée cette revue de presse.

Le 25/02/2022 à 05h08

Dans son édition du vendredi 25 février, le quotidien Assabah fait état d’une affaire de falsification de documents en vue de l’obtention de la carte de presse, que le Conseil national de la presse (CNP) vient de dévoiler en saisissant la justice.

Cette affaire a été révélée, mercredi dernier, par Abdallah El Bekkali, président du Syndicat national de la presse marocaine et président du Comité de la carte de presse professionnelle au sein du Conseil national de la presse. Lors de la tenue d’une rencontre à Rabat sous le thème de «la convention collective des journalistes professionnels, entre réalités et attentes», El Bekkali a déclaré que les 7 cas de falsification de documents ont été transmis à la présidence du parquet général en vue d’enquêter sur d’éventuels crimes d’usage de faux et d’usurpation de fonction organisée par la loi.

Les auteurs de ces actes, qui se présentent comme étant des journalistes professionnels, ont en effet remis des dossiers au Conseil national de la presse en vue d’obtenir la carte de presse, dossiers qui comportent certains documents falsifiés, relatifs surtout à la sécurité sociale.

El Bekkali a ajouté que le pot-aux-roses a été rapidement découvert, puisque le Comité de la carte de presse professionnelle au sein du CNP a désormais la possibilité d’accéder directement aux données de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour contrôler les relevés fournis par les demandeurs de la carte de presse. Cette dernière mesure est intervenue suite à la démultiplication des «prétendus journalistes», qui se présentent chaque année par centaines pour se faire délivrer une carte de presse.

Assabah précise que les limiers de la Brigade nationale de la police judiciaire sont à pied d’œuvre pour enquêter sur cette affaire, et se rendent régulièrement au siège du CNP pour examiner les documents objets des falsifications.

Par ailleurs, El Bekkali a saisi l’occasion de la rencontre de mercredi dernier pour rappeler les documents qui doivent être obligatoirement présentés par les demandeurs de la carte de presse. Il répondait ainsi à un patron de presse qui dit gérer quatre sites électroniques, avec de nombreux salariés pour lesquels il n’a jamais versé les cotisations afférentes à la CNSS, alors que, se plaint-il, de nombreux correspondants de journaux et sites disposent le la carte de presse, contrairement aux journalistes qui travaillent chez lui. Pour Bekkali, il faut juste se conformer à la loi et aux conditions imposées par le CNP pour obtenir légalement une carte de presse.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 25/02/2022 à 05h08