Brahim Saâdoun, une nouvelle vie après la condamnation à mort

Trois jours après sa libération, Brahim Saadoun est de retour au Maroc, où ses parents l'étreignent à leur domicile à Casablanca, le 24 septembre 2022 au soir. . Anas Zaidaoui / Le360 (Capture image vidéo)

Revue de presseKiosque360. Une fois de retour chez lui, le souci du jeune homme et de ses parents aujourd’hui c’est qu’il se remette rapidement de cette douloureuse expérience et qu’il puisse reprendre ses études. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 25/09/2022 à 21h27

A l’arrivée de Brahim Saâdoun, samedi à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, c’est évidemment son père qui était le premier à l'accueillir, bras ouverts. Depuis que le jeune homme est tombé entre les mains des milices pro-russes sur les zones frontalières de l’Ukraine, ce père a remué ciel et terre pour qu’on lui rende son fils. «Il n’a pu retrouver repos et sérénité qu’au moment où il tenait dans ses bras le jeune homme sur le tarmac de l’aéroport», écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du lundi 26 septembre. 

Une fois chez lui, le jeune homme a pu se rendre compte combien toute sa famille a été heureuse de le revoir encore une fois, en vie, alors qu’il avait été condamné à mort après sa capture. Maintenant qu'il est sain et sauf, le jeune prisonnier de guerre, qui possède également la nationalité ukrainienne, n’a pas oublié ses nouveaux concitoyens. Il a dit vouloir «attirer l'attention sur la situation difficile en Ukraine et la lutte de son peuple», rapporte le quotidien citant une déclaration accordée par le jeune Saâdoun à l’agence française AFP.

A son arrivée au domicile de ses parents, dans un quartier populaire de Casablanca, le jeune étudiant en ingénierie aéronautique a également déclaré «qu’il est heureux de rentrer à la maison après être passé par des moments très difficiles». Il a ajouté, toujours selon Al Ahdath Al Maghribia, qu’il veut attirer l'attention du monde sur la situation difficile en Ukraine et la lutte de son peuple en cette période douloureuse.

L’étudiant-ingénieur, établi en Ukraine depuis 2019, a recouvré la liberté mercredi avec neuf autres prisonniers de guerre étrangers, dont cinq Britanniques et deux Américains, dans le cadre d'un échange entre Moscou et Kiev, favorisé par une médiation saoudienne, souligne le quotidien.

Brahim Saâdoun, qui est apparu souriant et plutôt en bonne santé aux côtés de sa mère, a tenu à remercier le Royaume d’Arabie Saoudite ainsi que le gouvernement de la Turquie et surtout le peuple marocain qui s'est solidarisé avec lui.

Tahar Saâdoun, son père a, quant à lui, affirmé éprouver un sentiment de joie indescriptible depuis qu’il a revu son fils en vie et en bonne santé. Il a, de son côté, salué le Prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane pour son rôle dans la libération de son fils. Brahim, a-t-il souligné toujours selon Al Ahdath Al Maghribia qui reprend l’AFP, «a souffert de l'emprisonnement mais il va se rétablir et se remettre à ses études».

Depuis son arrestation, poursuit le quotidien, les autorités marocaines ont suivi de très près, mais en toute discrétion, son cas. Brahim Saâdoun, rappelle le quotidien, a obtenu la nationalité ukrainienne en 2020. Il s'était rendu dans ce pays pour y poursuivre ses études dans l’ingénierie aéronautique et spatiale. Il n’a pas pu terminer ses études, puisqu’en mars dernier, il est tombé entre les mains de la milice pro-russe dans la province de Donetsk et a été remis à l’armée russe.«Brahim Saâdoun, qui a été capturé alors qu’il portait une tenue militaire ukrainienne, a été condamné à mort le 9 juin dernier pour mercenariat par les autorités séparatistes pro-russes à Donetsk, à l’Est de l'Ukraine», rappelle le quotidien. Il avait été capturé aux côtés de deux ressortissants Britanniques, également accusés de mercenariat.

Par Amyne Asmlal
Le 25/09/2022 à 21h27