Après la hausse du prix des viandes rouges, le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles en suspendant les droits à l’importation de bovins pour en assurer l’approvisionnement. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 3 mars, que cette augmentation des prix a été causée par la sécheresse, la hausse des prix du fourrage et la hausse du coût de production des viandes rouges. Tous ces facteurs ont contribué à la baisse de l’offre en bovins destinés à l’abattage. Cette décision du gouvernement a permis l’importation de près de 5.000 têtes de veaux destinés à l’abattage via le poste frontalier du port de Tanger Med. Lequel port dispose d’un service vétérinaire qui supervise les différentes opérations de contrôle sanitaire sur les importations et les exportations alimentaires.
Mais une semaine après la réception de la première livraison, des soupçons se sont répandus sur l’existence de cas de vache folle. Sauf que personne n’a confirmé, ni infirmé officiellement l’existence de cette épidémie parmi les bovins importés du Brésil. Un responsable de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a indiqué que «tous les animaux vivants importés sont soumis à un contrôle strict et régulier de leur état de santé et de leurs certificats sanitaires au niveau des centres d’inspection installés aux postes frontières. Ces services procèdent par la suite aux examens médicaux nécessaires pour s’assurer que ces bovins ne sont pas atteints de maladies contagieuses comme la tuberculose bovine, la brucellose ou l’encéphalopathie spongiforme bovine (vache folle)».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que seuls les animaux sains sont autorisés à être introduits sur le territoire national pour être soumis à un isolement dans des étables agréées par l’ONSSA. Durant cette période, ces animaux sont suivis par une commission vétérinaire chargée de garantir le confinement et de s’assurer qu’ils ne sont pas atteints de maladies.
Il faut rappeler que le Maroc avait suspendu, à partir du 5 janvier, les importations de bovins et de viandes en provenance de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de crainte d’un risque de maladies. Le président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), Bouazza Kharrati, a indiqué que «plusieurs pays ont opté pour la viande congelée mais le Maroc a choisi d’importer des bovins vivants. Des vétérinaires de l’ONSSA sont à pied d’œuvre depuis un mois pour contrôler les animaux sur place. Autant dire qu’il n’y a aucun risque sur le plan sanitaire, l’ONSSA ayant renforcé le contrôle du bétail importé».