Le bassin hydraulique du Sebou est confronté à une baisse spectaculaire de ses ressources en eau, en retrait cette année de 94%. L’origine de cette crise inédite réside dans la baisse conséquente des précipitations: alors que la moyenne annuelle dans la région avoisinait les 600 mm avant 2016, celle-ci est tombée à 560 mm les années suivantes. Pire encore, l’année 2023 a enregistré une moyenne de précipitations de 400 mm, soit un déficit de 31% par rapport à une année normale.
Selon Noureddine Serghini, responsable de communication à l’Agence du bassin hydraulique du Sebou (ABHS), les quatre derniers mois ont été particulièrement secs, avec une moyenne de précipitations n’excédant pas les 117 mm, soit un recul de 60%.
Le constat est tout aussi alarmant au niveau des barrages du bassin hydraulique du Sebou. Le stock d’eau enregistré s’élève à environ 2 milliards de m3, correspondant à un taux de remplissage de 33%, bien en retrait des 47% de l’année précédente. «Cette baisse de 850 millions de m3 représente l’équivalent du taux de remplissage d’un grand barrage comme celui d’Idriss 1er», fait observer notre interlocuteur.
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Ce dernier met également en perspective la situation variable des barrages: «Le taux de remplissage du barrage Allal Al Fassi a atteint 96%, tandis que celui de Sidi Chahed est à 46%. Le barrage d’Al Wahda est à 39%, celui d’El Kansera à 26%, et celui d’Idriss 1er n’est rempli qu’à 16%».