Il aura fallu plus de 20 ans aux habitants du douar de Leghzaouna, dans la commune d’Oulad Rahmoun, près d’Azemmour, pour enfin comprendre les circonstances de la disparition mystérieuse de l’une des leurs. Comme le rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 5 avril, celle qu’on croyait disparue avait, en réalité, été tuée par son mari.
Al Massae, qui cite une source bien informée, écrit que les enquêteurs ont auditionné le mari et le frère de ce dernier, présumé complice ou, tout du moins, témoin d'un meurtre qu'il aurait gardé sous silence.Les deux frères, qui ont désormais des problèmes personnels, ont apparemment laissé échapper des propos au sujet d’un dangereux secret, et ce en présence d’une tierce personne. Mis au courant, les gendarmes ont alors ouvert une enquête. Confronté à certaines données, le mari, âgé de 47 ans, a avoué avoir tué sa femme et s’être débarrassé de son cadavre en l’enterrant dans une chaumière, près du douar.
Al Massae ajoute que les enquêteurs ont fouillé l’endroit indiqué par le mari, sur l’ordre du procureur du roi, et y ont trouvé un squelette sans crâne. Le mari a indiqué, à ce propos, qu’il avait séparé la tête du corps de la défunte et l’avait jetée dans un puits. Les recherches entreprises au fond du puits n’ayant rien donné, les enquêteurs ont auditionné de nouveau le meurtrier qui a finalement déclaré avoir enterré le crâne de sa femme après l’avoir broyé. Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux époux se vouaient une haine viscérale.