Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a révélé, dans un rapport publié sur la plateforme «Maa Dialna», les avancées majeures du Royaume en matière de gestion hydrique. Avec 17 ouvrages de transfert opérationnels, le Maroc renforce sa résilience face au stress hydrique, acheminant l’eau des régions excédentaires vers celles en déficit, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du lundi 26 mai.
Parmi ces projets, l’interconnexion des bassins Sebou, Bouregreg et Oum Er-Rbia s’impose comme une pièce maîtresse. Initié sous l’impulsion visionnaire du roi Mohammed VI, ce chantier colossal, premier du genre par son ampleur, incarne une double ambition: optimiser l’usage des ressources et instaurer une solidarité interbassins. À terme, il permettra un transfert annuel de 1,2 milliard de m³, répondant aux besoins en eau potable de Marrakech et de l’axe Rabat-Casablanca, tout en dynamisant l’irrigation à Doukkala, Beni Amrane et Beni Moussa, et en préservant les nappes phréatiques de Berrechid.
Lancée en août 2023, la première phase a connecté les bassins de Sebou et Bouregreg via 66,5 km de canaux et deux stations de pompage, permettant un transfert de 600 millions de m³ en un an, évitant une crise majeure sur l’axe Rabat-Casablanca. Cette réalisation mobilisera un excédent annuel de 350 à 450 millions de m³ depuis le barrage de Sebou vers celui de Sidi Mohamed Ben Abdallah.
La deuxième étape, actuellement en cours, vise à renforcer cette interconnexion pour atteindre 100 millions de m³ transférés annuellement, avant de relier le réseau au bassin d’Oum Er-Rbia. «Ce tronçon de 209,6 km, s’étendant du barrage Sidi Mohamed Ben Abdallah à celui de Massira, sera concrétisé via un partenariat public-privé (PPP), avec des études techniques finalisées fin 2026», rappelle Al Ahdath Al Maghribia.
La phase ultime intégrera les bassins de Loukkos et Oued Laou au réseau, avec un accent sur l’interconnexion des barrages d’Oued El Makhazine et Dar Khrofa. L’objectif est de sécuriser l’approvisionnement en eau potable, industrielle et touristique dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, tout en consolidant l’équilibre hydrique national.







