Arrestation du DG de l’Office de commercialisation et d’exportation

Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Les arrestations de responsables d’institutions publiques pour crimes financiers se multiplient. Dernier cas en date: celui du directeur général de l’Office de commercialisation et d’exportation, en prison depuis samedi pour des opérations douteuses opérées sur des biens immobiliers.

Le 27/07/2016 à 01h53

Le directeur général de l’Office de commercialisation et d’exportation est en prison depuis samedi. Il est accusé de crimes financiers, notamment de dilapidation des deniers publics, de blanchiment d’argent et d'abus de pouvoir. Assabah révèle, dans son numéro de ce mercredi 27 juillet, que 11 autres accusés sont également poursuivis, mais en état de liberté, dans cette affaire.

Le Procureur du roi à la Cour d’appel de Casablanca a pris en charge, en toute discrétion, depuis vendredi dernier, ce dossier qui lui a été remis par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) qui a conclu que le directeur général de l’Office était bel bien impliqué dans ces malversations. Parmi les autres présumés complices, deux experts, des proches du DG et plusieurs personnalités. «Ils ont profité de terrains par des méthodes frauduleuses et à des prix anormalement bas», indique le quotidien.

Parmi les biens concernés, une villa cédée par l’Office à la fiancée du fils de son DG au prix de 1,2 million de DH. «Ce bien a été ensuite revendu à 9,7 millions de DH, pour donc une marge bénéficaire de plus de 8 millions de DH», précise le journal. Le même mode opératoire a été utilisé pour la passation d’un appartement à Restinga Smir, à Tétouan.

Le directeur général est également impliqué dans la passation à son neveu, et ce en moins d'un an, de quatre biens immobiliers appartenant à l’Office. «Tous ont été revendus à des prix exorbitants, ce qui prouve bien son intention de bénéficier illégalement des biens de l’Office pour s’enrichir en un minimum de temps, avec la complicité de ses proches», poursuit le quotidien.

Pour échapper à tout soupçon, le responsable a créé une entreprise au nom de la fiancée de son neveu. Cette entité a ensuite bénéficié de la cession des biens en question. «Ainsi, la société a récupéré un vaste terrain à Témara, qu’elle a ensuite revendu à l’épouse du directeur général de l’Office», ajoute le journal.Par ailleurs, affirme Assabah, le directeur général a offert à son frère le poste de directeur général adjoint dans une entreprise appartenant à l’Office, avec un salaire mensuel de plus de 120.000 DH par mois et d’importantes indemnités. Une des 11 accusés a également été recruté avec un gros salaire.

L’ancien directeur financier de l’Office est également poursuivi dans cette affaire. "Il avait loué une villa à Mohammedia pour un prix symbolique".Assabah rappelle, pour finir, que les accusés dans cette affaire n’ont aucun lien avec les institutions actuelles de promotion des exportations (Maroc Taswiq et le Centre marocain de promotion des exportations).

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 27/07/2016 à 01h53