Annulation du sacrifice de Aïd Al-Adha: chute spectaculaire du prix des moutons à Casablanca

Des moutons proposés à la vente au marché de bétail de Tit Mellil, le 1er mars 2025. (K.Essalak/Le360).

Sur les marché de bétail du grand Casablanca, les prix des moutons ont baissé de moitié, voire davantage, suite à l’annulation du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha. Reportage au souk de Tit Mellil.

Le 02/03/2025 à 11h34

L’annulation du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha a fait chuter de manière spectaculaire les prix des moutons. Ce samedi 1er mars, au marché de bétail de Tit Mellil, dans la périphérie de Casablanca, les tarifs affichés ont été divisés par deux, voire plus, en comparaison avec ceux de la semaine précédente.

«Un mouton qui valait 6.000 dirhams l’année dernière pourrait se négocier aujourd’hui à moins de 3.000 dirhams», affirme un commerçant. Et à en croire les professionnels de la filière, la situation devrait perdurer, l’annulation du sacrifice du mouton cette année ayant entraîné une forte baisse, et surcroît durable, de la demande.

D’ailleurs, dans les allées du souk de Tit Mellil, l’affluence était particulièrement faible ce samedi. Les quelques clients qu’on y rencontre sont essentiellement des marchands venus s’approvisionner en bétail pour l’abattage, ou des clients qui achetaient des moutons pour des fêtes familiales ou des occasions particulières, tels des mariages ou des baptêmes.

On s’en doute, cette chute des prix devrait se traduire par d’importantes moins-values pour les éleveurs et les commerçants, mais aussi pour des spéculateurs ou des intermédiaires occasionnels qui avaient acquis un grand nombre de têtes de bétail en prévision de Aïd Al-Adha. «Certains éleveurs possèdent un cheptel atteignant jusqu’à 800 têtes. Ils se retrouvent aujourd’hui exposés à des grosses pertes», lance un vendeur.

En revanche, pour les acheteurs, cette situation n’est qu’un simple retour à la normale, avec la restauration des prix au niveau réel, «qui devrait être appliqué sur le marché, que ce soit avant ou après Aïd Al-Adha», réclame ce client.

Par Achraf El Hassani et Khalil Essalak
Le 02/03/2025 à 11h34