Al Haouz: un fkih coupable d’adultère devant la justice

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Revue de presseLes éléments de la gendarmerie royale d’Al Haouz ont déféré devant le procureur du roi, près le tribunal de première instance de Marrakech, un fkih pris en flagrant délit d’adultère avec une femme mariée. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 27/02/2023 à 20h49

La commune de Sidi Abdallah Ghiat, dans la province d’Al Haouz, a été, samedi dernier, le théâtre d’une affaire d’adultère qui interpelle à plus d’un titre. «Un homme a surpris dans sa demeure, par pure coïncidence, l’imam et fkih d’un douar de la province en compagnie de sa femme», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 28 février.

«L’affaire a failli tourner au drame quand le mari, hors de lui, a tenté de violenter le fkih. Mais le pire a été évité de justesse, grâce à l’intervention des voisins qui ont encerclé le fkih à l’intérieur de la demeure jusqu’à l’arrivée des gendarmes de la brigade d’Al Haouz», indiquent les sources du quotidien. Et de préciser que «le fkih a nié les faits qui lui étaient reprochés», précisant que «la femme l’avait invité pour une séance de «rokya charaîya» (exorcisme).

Cette version a été rejetée par le mari. Pour lui, la présence du mis en cause dans sa demeure n’a qu’une seule explication: la trahison. De plus, a-t-il ajouté, «si sa femme avait vraiment eu besoin d’une séance de «rokya charaîya», c’est à lui qu’il aurait incombé d’inviter un fkih. Il aurait, du moins, être mis au courant».

Après l’arrivée des éléments de la gendarmerie d’Al Haouz, le fkih, l’épouse et son mari ont été conduits aux locaux de la brigade où leurs déclarations ont été consignées dans des procès-verbaux. De même, «les téléphones portables du fkih, père de plusieurs enfants, et de la femme, également mère, ont été saisis pour les besoins de l’enquête, puisque les deux mis en cause ont nié les accusations d’adultère», indiquent les sources du quotidien.

Après la période de garde à vue, ajoute enfin le quotidien, «les deux mis en cause ont été déférés, lundi, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Marrakech qui a décidé de relâcher la femme sur la base d’un désistement remis à la justice par son propre époux, alors que le fkih a été écroué, en attendant les résultats de l’enquête».

Par Mohammed Younsi
Le 27/02/2023 à 20h49