Lors d’une réponse aux questions orales des députés à la Chambre des représentants, ce lundi 14 juillet, Fouzi Lekjaa a annoncé qu’une révision des conditions d’accès à l’aide sociale directe était à l’étude.
L’objectif? Affiner les critères d’éligibilité pour qu’ils reflètent, avec plus d’équité, les situations réelles des citoyens, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 16 juillet.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’une transparence absolue afin que toute personne éligible puisse bénéficier de ce soutien de manière effective.
Il a également révélé que le taux d’acceptation des demandes avait atteint 98% fin 2025, contre seulement 2% de rejets.
Ces derniers concerneraient principalement des familles dont certains membres profitent déjà d’autres programmes d’assistance, qu’ils relèvent du secteur public ou privé, notamment en matière d’allocations familiales.
Cependant, Fouzi Lekjaa a tenu à rappeler que les demandes refusées pouvaient faire l’objet d’un recours, sous réserve de fournir des justificatifs attestant de l’éligibilité du demandeur.
Cette déclaration n’a pas manqué de susciter des réactions. Mohamed Idmoussa, député du groupe Istiqlalien, a pointé du doigt les lacunes de «l’indice social» utilisé pour déterminer les bénéficiaires.
Selon lui, ces normes manquent de précision et pénalisent injustement une frange importante de la population.
Il a notamment dénoncé des exclusions abusives fondées sur des critères trop rigides, tels que la possession d’un téléphone portable ou d’une bicyclette, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Si les chiffres avancés par le ministre Lekjaa témoignent d’un taux d’acceptation élevé, des voix s’élèvent pour dénoncer les limites de l’indice social actuel.
Celui-ci, jugé trop superficiel, ne prendrait pas suffisamment en compte les situations de précarité invisibles dans les dossiers administratifs.
Par ailleurs, bien que la procédure de recours existe, sa complexité pourrait décourager les familles les plus vulnérables, particulièrement dans les zones rurales ou marginalisées.








