Agadir: flambée inquiétante des prix des œufs en pleine saison estivale

La hausse du prix des œufs à Agadir met le pouvoir d’achat des consommateurs à l’épreuve. (M.Oubarka/Le360)

Le 27/07/2025 à 14h17

VidéoÀ Agadir, les prix des œufs ont connu une hausse significative ces derniers jours, suscitant l’inquiétude des consommateurs et des professionnels. En cause: une baisse de production liée à des problèmes sanitaires dans les élevages, alors que la demande reste soutenue en cette période estivale.

Une hausse notable des prix des œufs a été observée récemment à Agadir. Le prix unitaire, qui tournait autour de 1,20 dirham il y a peu, atteint désormais 1,60 dirham, et pourrait grimper jusqu’à 2 dirhams dans les semaines à venir, selon certaines estimations.

Selon Ibrahim Missou, vendeur de volailles et d’œufs au célèbre Souk El Had d’Agadir, cette hausse s’explique principalement par une chute de la production. «D’après mes fournisseurs, un virus s’est propagé parmi les volailles, ce qui a causé une baisse importante de l’offre. Or, la demande est en hausse, surtout durant l’été avec l’arrivée des visiteurs», explique-t-il.

Les professionnels en subissent les conséquences. «Aujourd’hui, nous achetons les œufs en gros à 1,40 dirham l’unité. Nous les revendons à 1,60 dirham. Le bénéfice est minime, pas plus de 20 centimes par œuf. Face à cette cherté, les ventes chutent, les clients achètent moins», déplore le commerçant.

Les consommateurs désorientés par la hausse

Les consommateurs, de leur côté, expriment leur désarroi. Abderrahim, touriste de passage à Agadir, s’indigne: «C’est incompréhensible. Avec tous les produits alimentaires qui augmentent, maintenant c’est le tour des œufs! Cela devient insoutenable. On est obligés de chercher des alternatives».

Un appel à des mesures urgentes

Face à cette situation, les professionnels appellent à des mesures urgentes, soulignant la nécessité de réguler le marché et de prendre en compte la fragilité du pouvoir d’achat des citoyens. «Si rien n’est fait, le prix continuera à grimper. Il faut intervenir rapidement pour protéger à la fois les professionnels du secteur et les consommateurs», insiste Ibrahim Missou.

Par M'hand Oubarka
Le 27/07/2025 à 14h17