La Chambre criminelle de première instance chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Casablanca a décidé, le jeudi 18 juillet 2024, de reporter le procès de Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca et Abdenbi Bioui, ancien président du Conseil de la région de l’Oriental au 12 septembre à la demande de la défense.
L’équipe de défense des prévenus poursuivis dans l’affaire dite «Escobar du Sahara» a de nouveau déposé des demandes de libération provisoire au motif que leurs clients ont «des garanties de comparution au procès».
Achraf Mansour Jadoui, avocat de Saïd Naciri, a déclaré que «le dossier sera prêt lors de la prochaine audience en septembre prochain».
De son côté, Rachid Al Fizazi, l’avocat de la notaire poursuivie également dans cette affaire, a affirmé que l’état de santé de sa cliente se détériore et a demandé à la faire bénéficier de la liberté provisoire.
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À rappeler que Saïd Naciri et Abdenbi Bioui sont poursuivis en détention, ainsi que 28 autres accusés, dont deux personnes en liberté provisoire.
De lourdes accusations
Saïd Naciri est poursuivi, entre autres, pour «faux en écriture publique avec usage de faux», «escroquerie», «faux et usage de faux», «recel d’objets obtenus à l’aide de délits», «manipulation et falsification de chèques», «tentative d’exportation et de commercialisation de drogues sans autorisation», «importation de devises étrangères sans autorisation des autorités compétentes», «trafic d’influence», «facilitation de l’usage de drogues», et «participation à une entente en vue de la détention, du transport et de la commercialisation de drogues».
Quant à Abdenbi Bioui, il est poursuivi, entre autres, pour «faux en écriture publique», «faux et usage de faux», «extorsion de fonds», «falsification», «participation à une entente en vue de la détention, l’exportation et la commercialisation de drogues», «recel», «usage de faux en écriture publique», «faux témoignages», «mise en service de véhicules sans immatriculation», «complicité et tentative d’exportation de stupéfiants sans autorisation des autorités compétentes».