Affaire Hassan Tazi: des célébrités parmi les donateurs

Le chirurgien esthétique Hassan Tazi et son épouse.

Le chirurgien esthétique Hassan Tazi et son épouse. . DR

Revue de presseKiosque360. Le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca a auditionné les donateurs et devrait prochainement procéder à la confrontation des principaux accusés dans l’affaire du docteur Hassan Tazi. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 28/04/2022 à 21h06

Le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca a entamé, mercredi dernier, la procédure d’enquête détaillée dans l’affaire du plasticien Hassan Tazi. Cette procédure sera consacrée à l’audition des donateurs et aux confrontations entre les accusés, avant leur confrontation aux présumées victimes. En effet, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 29 avril, que les confrontations opposeront d’abord les principaux accusés, en l’occurrence le chirurgien plasticien Hassan Tazi, sa femme, son frère, l’intermédiaire et la secrétaire. Le magistrat a déjà entendu le témoignage de certains bienfaiteurs sur le montant des dons qu’ils ont consentis et les comptes bancaires sur lesquels ils les ont versés. L’accusée Z.B., qui jouait un rôle d’intermédiaire, leur proposait de transférer l’argent sur son compte personnel, le compte de la clinique Achifaa, ou celui de la directrice financière M.Z., qui n’est autre que l’épouse du docteur Tazi. 

Le juge d'instruction procédera à l’audition des victimes qui ont porté plainte avant de superviser la séance des confrontations entre les accusés. Il est à préciser qu’aucun des donateurs auditionnés par ce magistrat n’a porté plainte contre Hassan Tazi. Par contre, des plaintes ont été déposées contre l’intermédiaire qui collectait les dons et contre la clinique Achifaa.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les donateurs ont déclaré que l’intermédiaire les contactait sur leurs numéros de téléphone personnels, en se présentant comme l’assistante sociale de la clinique. Elle leur demandait de faire des dons pour couvrir les frais d'opérations chirurgicales coûteuses au profit de personnes adultes et d’enfants démunis. Les bienfaiteurs ont affirmé que l'accusée leur soumettait toujours des dossiers médicaux de personnes nécessiteuses. Décrite comme étant dotée d’une étonnante force de persuasion, la mise en cause présentait parfois aux donateurs le dossier d’un seul enfant qu’elle disait entre la vie et la mort. Les investigations ont révélé les noms de certaines personnalités influentes dans les domaines de la politique, du commerce, de l’économie et de la culture qui auraient fait, de bonne foi, des dons au profit de patients démunis.

Par Hassan Benadad
Le 28/04/2022 à 21h06