Les victimes du groupe Al Khaïr ne perdent pas espoir de récupérer leur argent. Mardi dernier, devant le tribunal de première instance de Tanger, elles étaient des dizaines à manifester.
Dans son édition du vendredi 29 novembre, Al Akhbar explique que ce mouvement de protestation est intervenu à l’occasion de l’ouverture du procès de 21 personnes, dont 16 femmes, accusées d’être derrière le groupe Al Khaïr et, par conséquent, responsables de la disparition de centaines de millions de dirhams que leur auraient confiés les adhérents. Lors de cette audience, la cour a décidé de reporter le procès au 17 décembre prochain, afin de donner à la défense le temps de préparer son dossier.
En attendant, Al Akhbar rapporte que le nombre de victimes présumées s’élève à plus de 800 personnes, dont la majorité sont des femmes. Comme le rappelle la publication, le juge d’instruction avait décidé de soumettre l’affaire à la cour en vue de l’ouverture du procès. Le président de la chambre pénale a récemment fait savoir que les plaintes continuaient d’affluer sur le bureau du procureur, au point que le Parquet a décidé de mettre en place un guichet spécialement dédié.
La même source ajoute que les personnes poursuivies incluent la «cheffe» présumée du groupe, une conseillère communale, ainsi que plusieurs autres individus accusés d’arnaque et d’escroquerie.
Toujours d’après Al Akhbar, les victimes présumées ont expliqué être tombées dans le piège après avoir fait la connaissance de femmes via un groupe WhatsApp et sur Instagram. Ces dernières leur auraient proposé d’adhérer à un programme particulièrement lucratif, moyennant 1.000 dirhams. En contrepartie, elles étaient invitées à recruter d’autres personnes de leur entourage, ce qui devait leur permettre de multiplier leurs gains.
Al Akhbar rappelle que l’affaire a connu de multiples rebondissements. Avec l’interpellation de la «cheffe» présumée du groupe, plusieurs questions en suspens ont trouvé des réponses.
