Affaire Ghita: procès reporté, l’ONG «Touche pas à mon enfant» se constitue partie civile

La Chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Berrechid a décidé, le lundi 30 juin, de reporter l’examen du dossier du conducteur accusé d’avoir percuté violemment la fillette Ghita sur la plage de Sidi Rahal.. DR

Revue de presseLe procès du conducteur accusé d’avoir grièvement blessé une fillette sur la plage de Sidi Rahal en conduisant un véhicule tout-terrain continue de faire couler beaucoup d’encre. Alors que la justice a décidé de reporter l’affaire au 14 juillet, la tension monte autour d’un dossier qui soulève des questions cruciales sur la sécurité des espaces publics et la responsabilité pénale en cas de mise en danger de la vie d’autrui. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 01/07/2025 à 18h31

Le drame survenu sur la plage de Sidi Rahal, où une fillette a été grièvement blessée par un véhicule tout-terrain, continue de susciter l’émoi et l’indignation.

Alors que la justice poursuit l’examen du dossier, les appels à une requalification des faits se multiplient.

C’est ainsi que la Chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Berrechid a décidé, le lundi 30 juin, de reporter l’examen du dossier du conducteur accusé d’avoir percuté violemment la fillette Ghita sur la plage de Sidi Rahal, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 2 juillet.

Le procès reprendra le 14 juillet prochain. Ce report vise à permettre la convocation des assureurs du véhicule tout-terrain et du jet-ski impliqués, ainsi qu’à accorder du temps à la partie civile pour fournir un rapport médical actualisé sur l’état de santé de la victime.

L’audience s’est déroulée dans une atmosphère tendue, marquée par l’intervention de l’association «Touche pas à mon enfant», qui s’est constituée partie civile dans cette affaire.

L’avocat de l’association a dénoncé un traitement juridique trop clément du dossier, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’un simple accident de la circulation, mais d’un acte de mise en danger volontaire dans un espace public dédié à la baignade.

Il a plaidé pour une requalification des faits en crime pénal grave.

Une position vigoureusement contestée par la défense de l’accusé, qui y a vu une «dramatisation excessive des faits», écrit-on.

Cette divergence a provoqué un vif échange entre les avocats, nécessitant l’intervention du juge pour rétablir l’ordre dans la salle d’audience.

L’accusé, patron d’une entreprise locale, a une nouvelle fois demandé à bénéficier d’une liberté provisoire, son avocat mettant en avant les garanties de présence et l’impact économique de sa détention sur ses employés, restés sans salaire.

Mais après des délibérations, le tribunal a rejeté cette demande pour la deuxième fois, maintenant le mis en cause en détention préventive, souligne Al Ahdath Al Maghribia.

Les faits remontent à plusieurs jours, lorsqu’un homme conduisant un tout-terrain sur la plage de Sidi Rahal a violemment renversé Ghita, la blessant grièvement.

Le parquet avait alors ordonné sa mise en détention immédiate et l’a inculpé pour “mise en danger de la vie d’autrui” et “coups et blessures”.

L’affaire a profondément choqué l’opinion publique, tant dans la région que partout dans le Royaume, en raison de la gravité des blessures infligées et de l’absurdité de cette scène.

À l’approche de la prochaine audience, la pression monte, alors que la famille de Ghita, et de nombreux Marocains, plaident pour une sanction exemplaire contre “toute forme d’irresponsabilité menaçant la sécurité des espaces publics”.

Par Imane Idrissi
Le 01/07/2025 à 18h31