Le 11 septembre, à Tanger, le directeur d’une agence bancaire a été déféré devant les juges de la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat. Le directeur de cette agence bancaire avait falsifié des cartes d’identité nationale et accordé des crédits douteux.
Dans sa livraison du 14 septembre, le quotidien Assabah rapporte que le directeur de cette agence bancaire avait quitté, dans un premier temps, le territoire national à travers Bab Sebta, avant de revenir dans le Royaume dans des conditions mystérieuses, car il a fait son retour sans que son passeport ne soit tamponné, rapportent les sources du journal arabophone.
A son retour au Maroc, il s’est rendu, contre toute attente, aux services de la brigade judiciaire de la ville de Tanger. A noter qu’il avait été licencié par l’agence bancaire et trouvé un emploi auprès d’un expert juridique, rapporte le quotidien Assabah qui ajoute que, derrière le déclenchement de cette affaire, se cache deux avocats inscrits au barreau de Tanger.
En effet, ces deux avocats, mandatés par l’institution bancaire, ont déposé une plainte dans laquelle ils appellent à l’ouverture d’une enquête sur le directeur de cette agence bancaire pour falsification de documents et relevés bancaires et dilapidation de l’argent public.
Selon la plainte déposée par les deux avocats, le directeur aurait abusé de son pouvoir et utilisé sa position à la tête de l’agence pour ouvrir des comptes bancaires et accorder des crédits à des individus à qui il ne demandait aucun document. Il renseignait seulement, sur le système d’information, des données fictives basées sur des cartes d’identité nationale falsifiées.