La tragédie du petit Rayan a suscité une vague «numérique mondiale exceptionnelle», souligne une étude de l’Observatoire des opinions publiques numériques (OOPN), publiée mercredi matin. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 10 février, que l’OOPN s’est penché sur l’empreinte numérique de ce drame qui a coûté la vie à un enfant dans la période allant du 1er au 7 février. L’étude a conclu que l’analyse quantitative des interactions à ce drame a été impressionnante et exceptionnelle.
A tel point que ce sujet a continué à être commenté sur la toile après l’annonce de la clôture de cette étude, le mercredi 9 février. L’intérêt des internautes à travers le monde a pris de l’ampleur à partir du jeudi 3 février, quand la tragédie du petit Rayan est devenue un sujet mondial, pour atteindre son summum le vendredi 5 février. L’étude de l’Observatoire a ainsi enregistré la publication de 127.000 messages, photos ou vidéos qui ont touché près de 1,7 milliard de personnes dans le monde en seulement quatre jours.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’il a été constaté, dans l’étude, que le taux d’interaction avec cet accident a atteint 3,5% de l’ensemble des réactions numériques universelles. Un chiffre qui explique l’intérêt exceptionnel accordé à ce drame, sachant que le taux d’interaction mondial avec les sujets postés sur la toile ne dépasse pas, en général, 0,1%. L’étude montre que le phénomène exceptionnel engendré par le calvaire du petit Rayan a prouvé, une fois encore, le pouvoir d’influence de la plateforme numérique Facebook sur l’opinion publique locale et mondiale (suivi de Twitter avec 32%). Les publications écrites et visuelles sur Facebook ont enregistré le plus grand nombre d’internautes, dépassant de loin les médias traditionnels qui diffusent aussi sur la toile.
Sur le plan linguistique, l'étude de l’Observatoire indique que l’arabe a été la langue la plus utilisée dans les messages de soutien et de compassion adressés à l’enfant Rayan, sa famille et l’ensemble du peuple marocain (50%). La présence numérique des influenceurs du Moyen Orient et, surtout, des pays du Golfe, a contribué à rehausser le taux d’interaction avec l’affaire du petit Rayan dans d’autres langues, à savoir l’anglais (14,26%), le français (8,54%), l’espagnol (11,99%), le portugais (4,59%), le néerlandais (0,92%), l’italien (2,19%), l’allemand ( 2,78%), l’indonésien (2,26%), ainsi que d’autres langues moins représentées sur la toile (2,45%), précise l’Observatoire des opinions publiques numériques.