En l’espace de cinq semaines, entre le 10 novembre et le 15 décembre, à la suite des premières pluies importantes de la saison, les retenues des barrages ont gagné 105 millions de m³ d’eau, portant le volume stocké à 5,28 milliards de m³. Une amélioration qui ne suffit toutefois pas à inverser une tendance structurelle marquée par plusieurs années de déficit hydrique, reconnaît Amine Benjelloun, hydrologue. Mais elle reste néanmoins «bienvenue, car elle marque le début de la phase de recharge des barrages».
«Les premières pluies jouent un rôle fondamental. Elles réhumidifient les sols, relancent les écoulements et amorcent progressivement l’alimentation des retenues. Même limitée, cette hausse est un signal positif, car elle intervient après une longue période de déficit hydrique», explique-t-il.
Selon notre interlocuteur, «ce frémissement permet surtout de ralentir la dégradation des stocks et d’améliorer, à court terme, la visibilité pour la gestion de l’eau potable et de l’irrigation, en attendant que l’épisode pluvieux en cours se traduise par des apports plus conséquents».
Au 15 décembre, le volume global stocké dans les barrages atteint 5,28 milliards de m³ contre 5,17 milliards comptabilisés le 10 novembre. «Cette progression de 2% masque cependant une réalité contrastée selon les bassins hydrauliques, certains enregistrant des améliorations sensibles, tandis que d’autres demeurent dans une situation critique», constate Amine Benjelloun.
Bassin de l’Oum Er-Rbia: un gain de 8,3 millions de m³
C’est dans le bassin de l’Oum Er-Rbia que se lit le plus clairement la fragilité du redressement en cours. Il affiche au 15 décembre un taux de remplissage de 8,8%, contre 8,6% le 10 novembre. En volume, les réserves passent de 430,2 à 438,5 millions de m³, soit un gain limité de 8,3 millions de m³.
Dans le détail, les évolutions apparaissent particulièrement hétérogènes d’un barrage à l’autre. Le barrage Ahmed El Hanssali enregistre l’une des hausses les plus significatives du bassin. Son taux de remplissage progresse de 10% à 12% entre le 10 novembre et le 15 décembre, tandis que son volume stocké augmente de 67,9 à 82 millions de m³. À l’inverse, le barrage Aït Messaoud connaît une dégradation marquée. Son taux de remplissage chute de 90% à 58% sur la période, tandis que le volume stocké recule de 12,9 à 8,4 millions de m³.
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Le barrage Al Massira, emblème du système hydraulique national, reste dans une situation particulièrement préoccupante. Son taux de remplissage progresse légèrement de 2% à 3%, tandis que le volume stocké passe de 66,5 à 73,3 millions de m³. Le gain de 6,8 millions de m³, correspondant à une hausse de 10,23%, demeure très faible au regard de sa capacité totale et des besoins des périmètres irrigués qu’il alimente (2,7 milliards de m³).
سعيد بوشريط
Le barrage Bin El Ouidane affiche, pour sa part, une évolution négative. Son taux de remplissage recule de 14% à 13%, et son volume stocké passe de 173,6 à 159,8 millions de m³. La perte de 13,8 millions de m³ égale une baisse de 7,95%.
Le barrage Hassan Ier affiche une légère amélioration, avec un taux progressant de 11% à 12% et un volume passant de 25,6 à 29,5 millions de m³. Le gain de 3,9 millions correspond à une hausse de 15,23%.
À l’échelle des ouvrages de plus petite capacité, certaines évolutions apparaissent spectaculaires en pourcentage, sans pour autant modifier significativement l’équilibre global du bassin. Le barrage Douarat voit ainsi son taux de remplissage bondir de 50% à 92%, avec un volume passant de 3,4 à 6,2 millions de m³.
À l’inverse, certains barrages affichent une légère érosion de leurs réserves. Le barrage Moulay Youssef voit son taux reculer de 53% à 51%, avec un volume passant de 76,4 à 73,6 millions de m³, soit une perte de 2,8 millions correspondant à une baisse de 3,66%. Le barrage Timinoutine enregistre également un repli, son taux passant de 79% à 68% et son volume de 1,08 à 0,9 million de m³, soit une diminution de 0,18 million équivalant à 16,67%.
Bassin du Loukkos: un surplus de 12,8 millions de m³
Dans le nord-ouest du pays, le bassin du Loukkos figure parmi les bassins les mieux dotés en ressources hydriques, bénéficiant historiquement d’une pluviométrie plus favorable et d’un réseau de barrages relativement dense. Entre le 10 novembre et le 15 décembre, son taux de remplissage global progresse très légèrement, passant de 45,3% à 45,9%. En volume, les réserves stockées augmentent de 865,8 à 878,6 millions de m³, soit un gain de 12,8 millions correspondant à une hausse de 1,48%.
Dans le détail, plusieurs ouvrages contribuent à cette amélioration. Le barrage Charif El Idrissi voit son taux de remplissage progresser de 81% à 84%, avec un volume passant de 99,7 à 102,9 millions de m³, soit un gain de 3,2 millions correspondant à une hausse de 3,21%. Le barrage de Chefchaouen enregistre également une progression, son taux passant de 83% à 88% et son volume de 10,2 à 10,8 millions de m³. Le barrage Ibn Battouta affiche l’une des hausses les plus marquées en pourcentage, avec un taux passant de 16% à 36% et un volume progressant de 4,6 à 10,5 millions de m³, soit un gain de 5,9 millions correspondant à une hausse de 128,26%. Les barrages Smir et Tanger Med évoluent aussi positivement, avec des volumes respectifs passant de 23,9 à 24,5 millions et de 12,4 à 12,9 millions de m³.
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Cette amélioration n’est toutefois pas uniforme. À l’inverse, certains barrages affichent une érosion de leurs réserves. Le barrage Dar Khroufa voit ainsi son taux de remplissage reculer de 13% à 12%, tandis que son volume stocké passe de 62,7 à 59,8 millions de m³, soit une perte de 2,9 millions correspondant à une baisse de 4,63%. Le barrage Med Ben Abdelkrim Khattabi enregistre également un repli, avec un taux passant de 11% à 10% et un volume en diminution de 1,3 à 1,2 million de m³, soit une baisse de 7,69%. Le barrage Joumoua, quant à lui, reste stable à 0,7 million de m³, reflétant une situation d’inertie malgré les pluies récentes.
Bassin du Sebou: les réserves en léger repli entre novembre et décembre
Dans le nord du pays, le bassin du Sebou demeure l’un des piliers du système hydrique national, tant par l’importance de ses capacités de stockage que par son rôle central dans l’alimentation en eau potable et l’irrigation. Toutefois, les dernières données montrent que la dynamique récente y est marquée par une légère érosion des réserves. Entre le 10 novembre et le 15 décembre, le taux de remplissage global du bassin recule de 40,3% à 40,1%. En volume, les réserves passent de 2.242,5 à 2.227 millions de m³, soit une baisse de 15,5 millions correspondant à un recul de 0,69%.
Cette évolution est largement influencée par la situation du barrage Al Wahda, principal ouvrage du bassin et premier réservoir du pays. Son taux de remplissage diminue de 42% à 41%, tandis que le volume stocké passe de 1.482 à 1.466,7 millions de m³. Une perte de 15,3 millions de m³.
D’autres ouvrages affichent également des évolutions négatives, bien que plus contenues. Le barrage Asfalou voit son taux reculer de 36% à 35%, avec un volume passant de 101,5 à 100,2 millions de m³, soit une diminution de 1,3 million correspondant à une baisse de 1,28%. Le barrage Bab Louta enregistre un repli similaire, son volume passant de 20,4 à 20,1 millions de m³. Le barrage Sidi Echahad recule légèrement, avec un volume passant de 62,7 à 62,1 millions de m³, soit une perte de 0,6 million, tandis que le barrage Sahla passe de 23,4 à 23,2 millions de m³.
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Certains ouvrages demeurent quasiment stables. Le barrage Michlifen conserve un volume de 0,8 million de m³, sans évolution notable sur la période. Le barrage El Kensera affiche même une légère progression, son volume passant de 46,3 à 46,8 millions de m³, soit un gain de 0,5 million correspondant à une hausse de 1,08%.
À l’inverse, quelques barrages enregistrent des hausses significatives qui viennent partiellement atténuer le recul global du bassin. Le barrage Bouhouda voit ainsi son taux de remplissage progresser de 70% à 74%, avec un volume passant de 31,5 à 33,4 millions de m³. Le gain de 1,9 million correspond à une hausse de 6,03%. Le barrage Idriss Ier affiche également une évolution positive, avec un volume en hausse de 378,6 à 383 millions de m³, soit un gain de 4,4 millions équivalant à une progression de 1,16%.
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Quant au barrage Garde Sebou, il se distingue par une baisse marquée. Son taux de remplissage chute de 81% à 62%, tandis que le volume stocké recule de 32,5 à 27,9 millions de m³. Il s’agit là d’une perte de 4,6 millions de m³, soit une baisse de 14,15%.
Un repli de 3,4% des réserves dans le bassin de la Moulouya
Parallèlement, le bassin de la Moulouya confirme une dynamique globalement défavorable sur la période récente. Entre le 10 novembre et le 15 décembre, son taux de remplissage recule de 27,5% à 26,5%. En volume, les réserves passent de 197,3 à 190,6 millions de m³, soit une perte de 6,7 millions correspondant à un recul de 3,40%.
Dans le détail, le barrage Hassan II affiche une légère amélioration, avec un volume passant de 58 à 58,5 millions de m³, soit un gain de 0,5 million équivalant à une hausse de 0,86%, tandis que le barrage Injil demeure strictement stable à 2,4 millions de m³. Le barrage Mechraa Homadi enregistre une légère progression, son taux passant de 56% à 61% et son volume de 2,6 à 2,8 millions de m³, soit une hausse de 7,69%.
À l’inverse, le barrage Mohammed V subit une perte en volume chiffrée à 7,1 millions de m³ correspondant à une baisse de 21,85%. Le barrage Tamalout recule également légèrement, tandis que Sur Oued Za demeure quasi saturé, avec un volume stable autour de 94,9 millions de m³.
Plus au centre, le bassin du Bouregreg confirme, à l’inverse, une amélioration nette de ses réserves. Entre le 10 novembre et le 15 décembre, le taux de remplissage du bassin progresse de 63,5% à 66,4%. En volume, les réserves passent de 687,5 à 718,6 millions de m³, soit un gain substantiel de 31,1 millions correspondant à une hausse de 4,52%.
Cette progression est largement imputable au barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, véritable colonne vertébrale hydrique du bassin. Son taux de remplissage passe de 67% à 70%, tandis que le volume stocké progresse de 658,6 à 690,1 millions de m³, soit un apport de 31,5 millions équivalant à une hausse de 4,78%. Le barrage Oued El Maleh affiche une légère amélioration, avec un volume passant de 8,6 à 8,8 millions de m³. Le barrage Al Himer demeure stable à 1,7 million de m³, tandis que le barrage Tamesna enregistre un léger recul, son volume passant de 18,6 à 17,9 millions de m³.
Bassin du Guir-Ziz-Rheris: les apports pluviométriques dopent les réserves
Quant au bassin du Guir-Ziz-Rheris, il se distingue par une amélioration particulièrement marquée, portée par des apports pluviométriques significatifs. Son taux de remplissage progresse de 47,5% à 54,9%. En volume, les réserves passent de 255,3 à 294,8 millions de m³, soit un gain de 39,5 millions correspondant à une hausse de 15,47%.
Cette dynamique est principalement soutenue par le barrage Hassan Addakhil, dont le taux progresse de 57% à 67% et le volume de 180,5 à 212,4 millions de m³. Le gain de 31,9 millions représente une hausse de 17,67%. Le barrage Kadoussa contribue également à cette amélioration, avec un volume passant de 74,7 à 82,3 millions de m³, soit un gain de 7,6 millions équivalant à une progression de 10,17%.
Bassin du Tensift: hausse proche de 20% des volumes stockés
Au centre-sud, le bassin du Tensift affiche l’une des évolutions les plus dynamiques en pourcentage. Entre le 10 novembre et le 15 décembre, son taux de remplissage progresse de 36,6% à 43,9%. En volume, les réserves passent de 83,1 à 99,7 millions de m³, soit un gain de 16,6 millions correspondant à une hausse de près de 20%.
Cette amélioration est généralisée à l’ensemble des ouvrages du bassin. Le barrage Sidi Med Ben Slimane Jazouli voit son volume passer de 11,3 à 13,6 millions de m³, soit un gain de 2,3 millions. Le barrage Abou Abbass El Sabti progresse de 12,9 à 15,5 millions de m³, tandis que le barrage Moulay Abderrahmane enregistre une hausse de 31 à 37,9 millions de m³, soit un gain de 6,9 millions correspondant à plus de 22%. Le barrage Yaacoub El Manssour progresse également, avec un volume passant de 19,5 à 21,4 millions de m³. Quant au barrage Lalla Takerkoust, il affiche l’une des plus fortes hausses relatives, son volume passant de 8,4 à 11,2 millions de m³, soit une progression de 33,33%.
Bassin du Souss-Massa: hausse de plus de 15 % des volumes stockés
Le bassin du Souss-Massa demeure emblématique des tensions hydriques structurelles qui pèsent sur les régions à forte vocation agricole. Entre le 10 novembre et le 15 décembre, il enregistre toutefois une amélioration sensible de ses réserves. Son taux de remplissage progresse de 16,1% à 18,6%, tandis que le volume stocké passe de 117,9 à 136,1 millions de m³. Le gain de 18,2 millions de m³, correspondant à une hausse de 15,44%, marque l’une des progressions les plus notables en pourcentage à l’échelle nationale, même si les niveaux absolus restent faibles.
Cette évolution globale masque cependant des dynamiques contrastées selon les ouvrages. Le barrage Moulay Abdallah affiche une amélioration significative, avec un taux de remplissage passant de 39% à 48% et un volume stocké en hausse de 35,5 à 44 millions de m³. Le gain de 8,5 millions correspond à une progression de 23,94%, traduisant un apport réel lié aux pluies récentes. Le barrage Abdelmoumene se distingue encore davantage, avec un taux progressant de 4% à 10% et un volume passant de 8,09 à 20,7 millions de m³.
Bassin du Drâa–Oued Noun: stabilité des réserves sur la période récente
Plus au Sud, le bassin du Drâa–Oued Noun affiche une situation globalement stable, marquée par une amélioration très limitée des réserves. Son taux de remplissage évolue à peine, passant de 28,2% à 28,3%. En volume, les réserves passent de 296,3 à 296,8 millions de m³, soit un gain marginal de 0,5 million correspondant à une hausse de 0,17%.
Cette quasi-stagnation reflète des évolutions contrastées entre les ouvrages. Le barrage Mansour Dahbi, principal réservoir du bassin, enregistre une légère amélioration, avec un taux passant de 38% à 39% et un volume stocké en hausse de 173,1 à 174,6 millions de m³. Le gain de 1,5 million correspond à une progression de 0,87%, insuffisante toutefois pour modifier sensiblement l’équilibre hydrique de la vallée du Drâa. Le barrage Touizgui Ramz demeure strictement stable à 19,8 millions de m³.
À l’inverse, les barrages Agdez et Sultan Moulay Ali Cherif affichent de légers replis. Le volume du barrage Agdez recule de 58,5 à 58 millions de m³, tandis que celui du barrage Sultan Moulay Ali Cherif passe de 44,8 à 44,3 millions de m³.
Pour Amine Benjelloun, l’enjeu désormais n’est pas tant le volume gagné que la capacité du système à capter durablement les futurs apports. L’hydrologue rappelle que la raréfaction des pluies régulières au profit d’épisodes courts et parfois violents met à l’épreuve des infrastructures conçues pour des régimes hydrologiques plus stables.
Dans plusieurs bassins, explique-t-il, les apports arrivent de manière désynchronisée par rapport aux capacités de retenue, tandis que l’envasement, l’évaporation et les lâchers nécessaires à l’alimentation en eau limitent l’efficacité réelle du stockage. Cette situation oblige à repenser la gestion des barrages non plus comme de simples réservoirs passifs, mais comme des outils dynamiques intégrés à leur environnement hydrologique. À défaut, avertit-il, les améliorations observées resteront ponctuelles et insuffisantes pour sécuriser durablement les besoins en eau.
Évolution du volume des barrages entre le 10 novembre et le 15 décembre. (Source: Maa Dialna)
| Bassin | Barrage | Taux 10 Nov (%) | Volume 10 Nov (Mm³) | Taux 15 Déc (%) | Volume 15 Déc (Mm³) | Variation Volume (Mm³) |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Global | Total National | 30,8 | 5176 | 31,5 | 5281 | 105 |
| OUM ERRABIA | Total Bassin | 8,6 | 430,2 | 8,8 | 438,5 | 8,3 |
| OUM ERRABIA | Ahmed El Hanssali | 10 | 67,9 | 12 | 82 | 14,1 |
| OUM ERRABIA | Ait Messaoud | 90 | 12,9 | 58 | 8,4 | -4,5 |
| OUM ERRABIA | Al Massira | 2 | 66,5 | 3 | 73,3 | 6,8 |
| OUM ERRABIA | Bin El Ouidane | 14 | 173,6 | 13 | 159,8 | -13,8 |
| OUM ERRABIA | Douarat | 50 | 3,4 | 92 | 6,2 | 2,8 |
| OUM ERRABIA | Hassan Ier | 11 | 25,6 | 12 | 29,5 | 3,9 |
| OUM ERRABIA | Imfout | 5 | 0,4 | 11 | 1,06 | 0,66 |
| OUM ERRABIA | Moulay Youssef | 53 | 76,4 | 51 | 73,6 | -2,8 |
| OUM ERRABIA | Sidi Driss | 87 | 2,1 | 100 | 2,45 | 0,35 |
| OUM ERRABIA | Sidi Saïd Maachou | 1 | 0,01 | 100 | 1,1 | 1,09 |
| OUM ERRABIA | Timinoutine | 79 | 1,08 | 68 | 0,9 | -0,18 |
| LOUKOS | Total Bassin | 45,3 | 865,8 | 45,9 | 878,6 | 12,8 |
| LOUKOS | Barrage du 9 avril 1947 | 16 | 49,4 | 16 | 50,1 | 0,7 |
| LOUKOS | Charif El Idrissi | 81 | 99,7 | 84 | 102,9 | 3,2 |
| LOUKOS | Chefchaouen | 83 | 10,2 | 88 | 10,8 | 0,6 |
| LOUKOS | Dar Khroufa | 13 | 62,7 | 12 | 59,8 | -2,9 |
| LOUKOS | Ibn Battouta | 16 | 4,6 | 36 | 10,5 | 5,9 |
| LOUKOS | Joumoua | 14 | 0,7 | 13 | 0,7 | 0 |
| LOUKOS | Kharroub | 52 | 99 | 52 | 99,8 | 0,8 |
| LOUKOS | MLY Lahssen Ben Lmahdi | 34 | 8,1 | 36 | 8,5 | 0,4 |
| LOUKOS | Med Ben Abdlekrim Khattabi | 11 | 1,3 | 10 | 1,2 | -0,1 |
| LOUKOS | Nakhla | 43 | 1,8 | 100 | 4,21 | 2,41 |
| LOUKOS | Oued El Makhazine | 73 | 491,5 | 73 | 492,2 | 0,7 |
| LOUKOS | Smir | 61 | 23,9 | 63 | 24,5 | 0,6 |
| LOUKOS | Tanger Med | 56 | 12,4 | 58 | 12,9 | 0,5 |
| SEBOU | Total Bassin | 40,3 | 2242,5 | 40,1 | 2227 | -15,5 |
| SEBOU | Al Wahda | 42 | 1482 | 41 | 1466,7 | -15,3 |
| SEBOU | Allal El Fassi | 97 | 62,3 | 98 | 62 | -0,3 |
| SEBOU | Asfalou | 36 | 101,5 | 35 | 100,2 | -1,3 |
| SEBOU | Bab Louta | 60 | 20,4 | 59 | 20,1 | -0,3 |
| SEBOU | Bouhouda | 70 | 31,5 | 74 | 33,4 | 1,9 |
| SEBOU | El Kensera | 21 | 46,3 | 21 | 46,8 | 0,5 |
| SEBOU | Garde Sebou | 81 | 32,5 | 62 | 27,9 | -4,6 |
| SEBOU | Idriss Ier | 33 | 378,6 | 33 | 383 | 4,4 |
| SEBOU | Michlifen | 57 | 0,8 | 57 | 0,8 | 0 |
| SEBOU | Sahla | 34 | 23,4 | 34 | 23,2 | -0,2 |
| SEBOU | Sidi Echahed | 41 | 62,7 | 40 | 62,1 | -0,6 |
| MOULOUYA | Total Bassin | 27,5 | 197,3 | 26,5 | 190,6 | -6,7 |
| MOULOUYA | Hassan II | 14 | 58 | 14 | 58,5 | 0,5 |
| MOULOUYA | Injil | 19 | 2,4 | 19 | 2,4 | 0 |
| MOULOUYA | Mechraa Homadi | 56 | 2,6 | 61 | 2,8 | 0,2 |
| MOULOUYA | Mohammed V | 19 | 32,5 | 15 | 25,4 | -7,1 |
| MOULOUYA | Sur Oued Za | 100 | 94,8 | 100 | 94,89 | 0,09 |
| MOULOUYA | Tamalout | 14 | 6,7 | 13 | 6,4 | -0,3 |
| BOUREGREG | Total Bassin | 63,5 | 687,5 | 66,4 | 718,6 | 31,1 |
| BOUREGREG | Al Himer | 12 | 1,7 | 12 | 1,7 | 0 |
| BOUREGREG | Oued El Maleh | 23 | 8,6 | 23 | 8,8 | 0,2 |
| BOUREGREG | Sidi Med Ben Abdellah | 67 | 658,6 | 70 | 690,1 | 31,5 |
| BOUREGREG | Tamesna | 33 | 18,6 | 32 | 17,9 | -0,7 |
| GUIR-ZIZ-RHERIS | Total Bassin | 47,5 | 255,3 | 54,9 | 294,8 | 39,5 |
| GUIR-ZIZ-RHERIS | Hassan Addakhil | 57 | 180,5 | 67 | 212,4 | 31,9 |
| GUIR-ZIZ-RHERIS | Kadoussa | 33 | 74,7 | 36 | 82,3 | 7,6 |
| TANSIFT | Total Bassin | 36,6 | 83,1 | 43,9 | 99,7 | 16,6 |
| TANSIFT | Sidi Med Ben Slimane Jazouli | 73 | 11,3 | 88 | 13,6 | 2,3 |
| TANSIFT | Abou Abbass El Sabti | 51 | 12,9 | 62 | 15,5 | 2,6 |
| TANSIFT | MLY Abderrahmane | 48 | 31 | 58 | 37,9 | 6,9 |
| TANSIFT | Yaacoub El Manssour | 28 | 19,5 | 30 | 21,4 | 1,9 |
| TANSIFT | Lalla Takerkoust | 15 | 8,4 | 21 | 11,2 | 2,8 |
| SOUSS-MASSA | Total Bassin | 16,1 | 117,9 | 18,6 | 136,1 | 18,2 |
| SOUSS-MASSA | Moulay Abdallah | 39 | 35,5 | 48 | 44 | 8,5 |
| SOUSS-MASSA | Dkhila | 36 | 0,08 | 39 | 0,09 | 0,01 |
| SOUSS-MASSA | Oulouze | 34 | 30,6 | 31 | 27,9 | -2,7 |
| SOUSS-MASSA | Imi El Kheng | 11 | 1,09 | 14 | 1,4 | 0,31 |
| SOUSS-MASSA | Youssef Ben Tachfine | 12 | 37,8 | 12 | 37,3 | -0,5 |
| SOUSS-MASSA | Abdelmoumene | 4 | 8,09 | 10 | 20,7 | 12,61 |
| SOUSS-MASSA | Med Mokhtar Soussi | 10 | 4,2 | 10 | 4,2 | 0 |
| SOUSS-MASSA | Ahl Souss | 9 | 0,4 | 8 | 0,3 | -0,1 |
| DRAA-OUED NOUN | Total Bassin | 28,2 | 296,3 | 28,3 | 296,8 | 0,5 |
| DRAA-OUED NOUN | Manssour Dahbi | 38 | 173,1 | 39 | 174,6 | 1,5 |
| DRAA-OUED NOUN | Touizgui Ramz | 25 | 19,8 | 25 | 19,8 | 0 |
| DRAA-OUED NOUN | Agdez | 23 | 58,5 | 23 | 58 | -0,5 |
| DRAA-OUED NOUN | Sultan Mly Ali Cherif | 16 | 44,8 | 15 | 44,3 | -0,5 |












