Zakaria Moumni s’incruste place de la République

Zakaria Moumni.

Zakaria Moumni. . DR

Le champion du racket a trouvé, ce dimanche, dans la large couverture médiatique à la place de la République à Paris, une occasion pour venir ressasser son histoire rocambolesque avec le régime marocain. Des chaînes de télévisions et des journaux français sont malheureusement tombés dans le piège.

Le 11/01/2015 à 12h38

Au milieu de dizaines de milliers de personnes en train de se regrouper place de la République à Paris en vue de la «marche républicaine» de cette après-midi en hommage aux victimes des attentats terroristes qui ont secoué la capitale française cette semaine, la chaîne d’information I-Télé n’a trouvé mieux que Zakaria Moumni pour lui tendre le micro. Ce dernier, bien sûr, s’est incrusté face caméra non pas pour condamner la tuerie perpétrée au siège de Charlie Hebdo ou encore les prises d’otages qui ont suivi, mais plutôt pour ressasser ses affabulations à l’encontre de responsables marocains. Aucune compassion envers les victimes, nulle condamnation des actes terroristes. Aucune mention du danger à faire des amalgames, aucun mot en direction des familles des victimes juives. Celui, qui a été présenté simplement par son prénom, a encore une fois fait preuve de son talent à s’incruster là où il peut relayer son speech dans l’espoir de lever les 4.9 millions d’euros auquel il tient avec l’opiniâtreté des racketteurs.

Quelques minutes plus tard, le champion du racket est apparu devant la caméra de BFM TV. Le journaliste de la chaîne, pensant peut-être donner la parole à un maghrébin qui va véhiculer un message de tolérance et de savoir-vivre ensemble, s’est retrouvé face à un aliéné qui profère un discours haineux agrémenté d’insultes et de calomnies envers un pays qui a montré tout son soutien à l’égard de la République française. «Je suis scandalisé par la présence d’officiels marocains à cette manifestation», criait comme un fou Zakaria Moumni qui après avoir livré un vil chantage à des responsables du royaume veut se faire passer désormais pour un militant des droits de l’homme.

Ecumant les manifestations publiques, organisées à Paris ces derniers temps, pour agresser tout responsable marocain qui se présente devant un auditoire, Zakaria Moumni a sans doute senti que ses basses manœuvres à l’égard de son pays ont été dévoilées. Ses gesticulations du jour face aux caméras françaises sonnent comme le dernier soubresaut d’un affabulateur qui ne convainc plus personne.

Une question demeure tout de même : comment des chaines professionnelles comme I-tele et BFM TV ont-elles pu se transformer en tribune qui relaie les propos hors sujet d’un inconnu ? Si le micro-trottoir se transforme en trottoir où chacun pose ses doléances personnelles, on risque de perdre non seulement le fil de l’info, mais celui du bon sens.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/01/2015 à 12h38