Les «réfugiés» de Lahmada n’en peuvent plus de la direction du polisario et de l’impasse dans laquelle cette dernière, à la botte d’Alger, veut maintenir le conflit. C’est en tout cas le message qui ressort du sit-in observé, pas plus tard que mardi 16 avril, à la place de la «wilaya de Boujdour», où plusieurs dizaines de séquestrés s’étaient donné rendez-vous pour fustiger la dégradation de leur situation et l’état de siège dont ils pâtissent indéfiniment.
Les sources de le360 chiffrent à quatre-vingt le nombre des participants, dont des femmes, à ce sit-in où il était initialement prévu de scander des revendications à caractère social.
Or, c’est l’absence d’alternative à un statu quo de plus plus intenable qui semble le plus préoccuper la population de Lahmada. Un indicateur, et pas des moindres: les protestataires ont imputé aux dirigeants séparatistes la responsabilité de la longévité du conflit du Sahara.
Une préoccupation que les manifestants n’ont pas manqué de porter devant lesdits dirigeants séparatistes, qui se trouvaient ce jour-là au siège du soi-disant «conseil national sahraoui» («parlement sahraoui»).
«Ayant eu vent de la tenue d’une réunion de la centrale séparatiste au siège dudit conseil national sahraoui, en présence du chef du polisario, Brahim Ghali, les protestataires se sont dirigés, à bord de leurs véhicules, audit lieu pour poursuivre leur action», rapportent nos sources.
Seulement voilà: "le nouveau rassemblement a failli dégénérer cette fois en altercation entre protestataires et nervis proposés à la protection de la direction séparatiste alors en réunion, relatent nos sources". Et d’ajouter: «Cette altercation a mis hors de lui le chef du polisario, Brahim Ghali, et l’a poussé à demander au pseudo «ministre de l’intérieur», Mustapha Mohamed Ali Sid El Bachir, de quitter la réunion pour aller à la rencontre des manifestants, qui l’ont acculé à retourner à l’intéreiru de cet édifice, à partir duquel il les a invités à désigner cinq représentants pour le rencontrer, le 18 avril, au siège de son prétendu ministère, en vue de débattre de leurs doléances».
Ce n'est que partie remise. Les protestataires, qui ont convenu de désigner, dans la soirée du 17 avril, leurs cinq représentants, pour rencontrer le pseudo-"ministre de l'intérieur", ont décidé de poursuivre leur action de protestation.