L'accord de Skhirat, conclu le 17 décembre 2015, est une "base et une plateforme susceptibles d'être modifiées et enrichies", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères, ajoutant qu'en définitive, "la solution au problème est, avant tout, entre les mains des Libyens".
Pour lui, il faut avancer sans faire de cet accord "un bouclier", au risque de faire durer la crise. L'intérêt pour toutes les parties est de s'unir autour d'une "seule initiative de paix, sous la houlette de l'ONU, afin de ne pas perturber les actions entreprises".
"Le parapluie de l'ONU est essentiel pour le règlement de la crise libyenne", a-t-il estimé avant d'exprimer le soutien du Maroc aux efforts que mène Ghassan Salamé. Ce dernier a réaffirmé que l'ONU a une "vision claire" depuis 2015 (accord de Skhirat) pour parvenir à une solution. "Les Libyens veulent des institutions stables et refusent d'aller d'une étape transitoire vers une autre. Ils veulent une phase de stabilité pérenne", a expliqué l'envoyé spécial de l'ONU.
"Cela passe par une nouvelle constitution, une réconciliation nationale et des élections présidentielles et législatives", a conclu Ghassan Salamé, dont l'entretien avec Nasser Bourita a duré plus de deux heures. Récemment, l'envoyé spécial de l'ONU a émis le voeu que les élections en Libye puissent se tenir en 2018.