Vidéo. Le plaidoyer de l’Istiqlal pour une dépénalisation rapide des cultures du kif

Le360

L'Istiqlal a accueilli avec satisfaction le projet de loi sur la légalisation du cannabis à des fins médicales. Mais, ce parti d'opposition a appelé le gouvernement à dépénaliser le plus vite possible la culture de cette plante qui couvre quelques 73.000 hectares dans le nord du Maroc. Explications.

Le 27/02/2021 à 18h30

"Le gouvernement est appelé à dépénaliser rapidement la culture du cannabis", a déclaré Noureddine Moudiane, le président du groupe parlementaire de l'Istiqlal à la Chambre des représentants, dans une déclaration pour Le360. L’autre priorité pour le parti de la Balance, a-t-il souligné, porte sur "une amnistie pure et simple" au profit d'un total de 30.000 cultivateurs poursuivis par la justice pour "culture illégale du kif".

Noureddine Moudiane a d'emblée précisé que son parti a été le premier à avoir déposé, en 2014, une proposition de loi demandant "une grâce en faveur des cultivateurs poursuivis et la dépénalisation de la culture du kif".

"Maintenant que ce dossier fait l'objet d'un projet de loi, nous, en tant que parti politique, réclamons qu'un grand intérêt soit accordé à la population des montagnes du Nord qui vit dans un dénuement total". Noureddine Moudiane estime qu'actuellement "tous les cultivateurs du kif sont en liberté provisoire". Selon le dirigeant istiqlalien, "le temps est venu pour le gouvernement, à travers ce projet de loi, de trouver une solution à ce problème en associant au débat, et en particulier, les cultivateurs ainsi que la société civile".

"La culture du kif existe au Maroc depuis un siècle, c'est une réalité qui s'impose. Nous considérons le kif comme étant une matière (bénéfique) dont on pourrait extraire des composantes de médicament et de cosmétique, tout comme ce plant peut se révéler nocif pour la santé". Et d'ajouter "qu'il faut donc trouver les solutions appropriées pour assurer une vie digne à la population du Nord qui vit dans la peur".

Le chef du groupe istiqlalien a rappelé que le paysan du Rif a toujours clamé sa "disponibilité à renoncer à cette culture à la condition que le gouvernement lui trouve une culture de substitution. La population de ces régions vit dans une pauvreté totale".

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 27/02/2021 à 18h30