"Il n'y a pas de quiproquo au sujet de la relation industrielle marocco-française et la page a été tournée sur cette affaire, au contraire, nous allons instaurer un nouveau modèle de coopération dense", ont déclaré les ministres Mohamed Benchaâboun et Moulay Hafid Elalamy, en charge du Commerce, de l'industrie, de l'investissement et de l'économie numérique, lors d'un point de presse conjoint.
Au terme d'une longue séance de travail tripartite, organisée au siège du ministère des Finances, Bruno Le Maire a affirmé que ces "propos n'ont pas été bien compris", indiquant que "l'industrie automobile au Maroc reste forte, avec des perspectives nouvelles".
"Dans le domaine de l’industrie automobile, je veux que les choses soient claires. Je souhaite que nous gardions une coopération très forte. Je ne souhaite pas que mes propos soient mal compris lorsqu’ils ne sont pas bien transcrits ou inscrits dans le contexte global qu’était celui de la réflexion sur le Pacte productif en France", a insisté le ministre français, mettant ainsi fin à la polémique née il y a quelques semaines, suite à ses propos appelant à une relocalisation de l’activité industrielle française.
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Par ailleurs, les trois ministres ont annoncé qu'un "nouveau pacte de partenariat entre le Maroc et la France sera mis en place dans les deux à trois prochains mois.
Selon Bruno Le Maire, le nouveau pacte économique, qui sera conclu à l'occasion d’une visite du président Emmanuel Macron au Maroc, prévue en mai, se base sur quatre piliers, à savoir "une production industrielle décarbonisée, un soutien financier aux PME, les nouvelles technologie et l'ouverture conjointe vers l'Afrique".
De son côté, Mohamed Benchaâboun a indiqué que les deux pays ont "convenu d’élargie le spectre des domaines d’intervention qui vont s’ouvrir à de nouveaux secteurs à forte valeur ajoutée".
Bruno Le Maire a en outre tenu à saluer la qualité de la coopération économique franco-marocaine, la qualifiant d’exemplaire, solide, et ancrée dans le temps.
Le ministre français a étayé ses propos en se référant au lancement de la première Ligne à grande vitesse (LGV) qui, selon lui, va profondément changer la géographie économique du Maroc, comme cela fut le cas en France.
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Interrogé en marge de cette rencontre à Rabat sur la possibilité que la France puisse participer à un autre projet de LGV, Bruno Le Maire a indiqué que ce projet n'avait pas été évoqué par la partie marocaine, mais a ajouté que si une telle demande parvenait à la France, "elle sera bien accueillie".
Bruno Le Maire doit être reçu par le roi Mohammed VI, ce vendredi 30 janvier 2020, au Palais royal de Rabat avant de regagner son pays.
Durant sa visite, il s’est également entretenu avec le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani.