D’emblée, dans cet entretien accordé à Le360, le ministre a tenu à saluer les Forces armées royales (FAR) qui, sur instructions du roi Mohammed VI, chef suprême et chef d'Etat-major des FAR, ont pacifié et sécurisé la zone de Guerguerat.
"Le Polisario, constitué de coupeurs de routes, ne peut constituer un partenaire pour le dialogue", a-t-il ajouté.
Prié de s'expliquer sur le projet de loi 22.20 concernant les "fake news", Mohamed Benabdelkader est resté flou et peu bavard. "Ce projet de loi contesté a été enterré par le gouvernement jusqu'à nouvel ordre, c'est à dire après la fin de la pandémie du Covid-19", a déclaré le ministre, citant à cet égard les propos du Chef du gouvernement, selon lesquels ce projet de loi "a été retiré momentanément du circuit législatif".
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A la question de savoir si le texte -qui criminalise les appels au boycott des produits- a été "soufflé à l'USFP" par un parti de la majorité, Mohamed Benabdelkader est resté quasiment muet.
Le ministre a eu la même réaction concernant la question du blocage qu’a connue la Chambre des représentants, en lien avec la réforme du Code pénal. "Il faut poser cette question aux députés, le gouvernement a fait son travail", s'est-il contenté de dire. Benabdelkader n’a toutefois pas voulu confirmer les affirmations selon lesquelles le blocage serait dû à une rivalité entre les députés du PJD et ceux de l'USFP au sujet des dispositions soumettant les fonctionnaires à une déclaration du patrimoine (le PJD s'est prononcé quant à lui en faveur de cette déclaration).
Par ailleurs, Mohamed Benabdelkader a estimé que son département n'a pas été diminué après le divorce avec le Parquet général (devenu un organisme autonome), et la création du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. "Le ministère de la Justice garde de nombreuses attributions (formation, construction et gestion des tribunaux, les partenariats...) et ce n'est pas parce que le Parquet général est devenu indépendant que le département de la Justice va fermer ses portes", a expliqué le ministre, citant de nombreux pays dotés d’un système similaire à celui adopté par le Maroc.
Sur un autre registre, Mohamed Benabdelkader, également membre du Bureau politique de l'USFP, a fait savoir qu'il n'a "actuellement" aucune prétention pour jouer un rôle central au sein du parti de la Rose.