Vidéo. Élue à la tête de l’Association marocaine des régions, Mbarka Bouaida dévoile ses priorités

Mbarka Bouaida, à la tête de l’Association marocaine des régions, revient sur le rôle de l’association. . Brahim Moussaaid /le360

Le 27/11/2021 à 08h54

VidéoMbarka Bouaida, nouvellement élue à la tête de l’Association marocaine des régions, revient sur le rôle de l’association au Maroc, mais également en Afrique, ainsi que sur sa volonté de dynamiser sa région, Guelmim-Oued Noun.

L’Association marocaine des régions (AMR) à la tête de laquelle Mbarka Bouaida (RNI) a été récemment élue à l’unanimité, est une structure majeure dans le processus de la régionalisation avancée. Présidente de la région de Guelmim, Mbarka Bouaida est la première femme à diriger l’AMR, un établissement proche du ministère de l’Intérieur.

«Je viens d’être élue à l’unanimité présidente du bureau de l’AMR en remplacement de Mohand Laenser (patron du MP) avec comme vice-présidents Abdellatif Maâzouz (Istiqlal, Casablanca), Rachid Abdi (PAM, Rabat), Omar Moro (RNI, Tanger) et comme trésorier général, Adil Barakat (PAM, Béni Mellal) et vice-trésorier Hamdi Ould Errachid (Istiqlal, Laâyoune)», a détaillé la présidente dans un entretien avec Le360.

«L’Association joue le rôle de coordinatrice entre les régions et les partenaires des régions (gouvernement, secteurs public et privé, organismes mondiaux…) comme elle œuvre pour l’opérationnalisation des concepts de la démocratie locale et le renforcement de la décentralisation», a expliqué la présidente.

La formation des élus et l’encadrement local constituent, a-t-elle dit, un axe prioritaire de l’association. «Nous encadrons également les régions au niveau de tout ce qui est législatif, financier, technique, social, économique et il y a le 3e volet de la mission de l’AMR qui porte sur la coopération internationale, notamment avec l’Afrique», a-t-elle indiqué.

Sur ce point, les rapports des régions du Maroc avec celles de l’Afrique dont l’Africités (Organisation panafricaine des cités et gouvernements locaux - CGLU) sont très denses. Il existe actuellement un Fonds africain pour le développement des villes et des régions auquel participent et l’Association marocaine des régions et la direction générale des collectivité locales (ministère de l’Intérieur).

Pour Mbarka Bouaida, la direction des collectivités est «notre. principal interlocuteur», aux côtés de la commission stratégique chargée de la régionalisation que préside en personne le ministre de l’Intérieur.

La détermination des attributions confiées aux régions est un autre chantier sur lequel l’AMR et l’intérieur agissent. C’est un chantier qui avait fait l’objet d’un colloque national en 2019. «Il s’agit d’un secteur encore ouvert, car les régions perdent la voie devant le croisement dit des trois attributions», a affirmé en substance la présidente.

Actuellement les régions gèrent leurs affaires sur la base de trois attributions dites propres, communes (aux autres régions proches) et déléguées.

Enfin, Mbarka Bouaida a parlé de sa région Guelmim-Oued Noun. Le premier souci de cette région du sud-ouest du Maroc concerne l’emploi. Et pour avoir l’emploi il faut, selon elle, des investissements. Pour commencer à dynamiser la région, elle vient de signer un contrat programme avec l’Etat de 5 milliards de dirhams, une colossale somme pour divers chantiers.

En outre, des investisseurs étrangers ont promis de s’installer à court terme dans la région. «Notre région est lotie entre deux régions développées, celles de Laâyoune et de Souss Massa (Agadir). Nous voulons rehausser Guelmim à la même hauteur qu’elles», a conclu en souriant Mbarka Bouaida.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 27/11/2021 à 08h54