Le chef de la diplomatie marocaine, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse, a regretté "l'inflation" que constitue les ingérences de puissances étrangères dans le conflit libyen.
"L'initiative de la Chambre des représentant libyenne (Parlement de Tobrouk) constitue un développement positif pour faire avancer l'accord de Skhirat (2015) dans ses aspects constitutionnels", a affirmé Nasser Bourita, au terme d'un entretien qu'il a eu hier, lundi 27 juillet 2020 en fin d'après-midi avec Salah Aguila, en visite au Maroc pour relancer les pourparlers de paix entre les parties libyennes.
Salah Aguila a, de son côté, tenu à rendre hommage au Maroc pour son soutien aux efforts de paix en Libye.
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Par ailleurs, Nasser Bourita a accordé au cours de la même journée d'hier, lundi 27 juillet 2020, une autre audience à un autre haut responsable libyen, lui aussi en déplacement à Rabat.
Il s'agit de Khaled El Mechri, Président du Haut conseil national de l'Etat libyen (sénateurs), une instance législative proche de Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement de l'Union nationale reconnu par l'ONU.
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Ces deux instances forment un bloc contre le maréchal Khalifa Haftar, le chef militaire notamment soutenu par l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la France et la Russie, qui tente en vainn de prendre le pouvoir à Tripoli.
"Nous sommes fermement convaincus que la solution doit obligatoirement être libyenne et que l’appropriation du processus politique en Libye doit aussi être libyenne”, a déclaré, de son côté, le président du Haut conseil d’Etat libyen, Khaled Al Mechri, à l'issue de sa rencontre avec Nasser Bourita.
Résumant clairement la position du Maroc à l'égard de ce conflit, Nasser Bourita a tenu à préciser lors des deux points de presse que "le Maroc n'a pas d'initiative pour la Libye, la meilleur est celle que donneront les Libyens à eux-mêmes. Pour le Royaume du Maroc, la seule initiative qu'il a consiste à encourager les parties libyennes à dialoguer pour parvenir à une issue pacifique".
Interpellé par Le360, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que le Maroc était "préoccupé par la crise libyenne qui pourrait impacter négativement sur la sécurité dans la région, dont le Maghreb".