Cette décision de réformer le règlement intérieur de la Chambre des représentants intervient suite à une vive polémique, due à la nomination par Habib El Malki de trois membres de l'USFP, le parti dont il est issu, qu'il a appelés à siéger au sein de l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE).
La polémique a pris encore plus d'ampleur quand le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, a suivi la même voie en nommant lui aussi de ses proches, issus du PAM, le parti de l'opposition dont il a été le secrétaire général jusqu'en février 2020.
Lors de la réunion du bureau de la Chambre des députés qui s'est tenue hier, lundi 7 septembre 2020, Habib El Malki a accepté de réviser le règlement intérieur, afin de permettre "un renforcement de la consultation avec tous les représentants de partis politiques", avant toute nomination, a indiqué le chef du groupe parlementaire du PAM, Rachid Abdi.
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"La Chambre des représentants va entreprendre une réforme de son statut qui inclura désormais l'obligation d'une consultation et d'un accord préalables des députés avant toute nomination", a-t-il souligné.
Députée du PPS, Aïcha Lablak a abondé dans le même sens, qualifiant "d'anticonstitutionnelles", les trois nominations au sein de l'ANRE décidées par El Malki.
"Ces nominations, qui n'ont pas reçu une adhésion totale des députés, ont terni l'image de la Chambre des représentants", a regretté Aïcha Lablak.
"Nous avons obtenu d'El Malki une révision du statut dans le sens qu'à chaque fois que le Parlement est appelé à nommer des membres au sein d'organismes constitutionnels, le président de la première Chambre est impérativement obligé de se concerter avec tous les groupes parlementaires", a-t-elle expliqué.
Le règlement intérieur de la Chambre des députés, dans son article 157, selon Rachid Abdi, ne précise pas les modalités des nominations au sein de ces organismes, prévues par les dispositions de la Constitution.