Amina Bouayach, ancienne secrétaire générale de la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), a fait l'objet de l'attention de tous lors de cette conférence, au cours de laquelle l'actuelle présidente du CNDH a livré sa conception du nouveau modèle de développement et sa relation avec les droits de l’Homme. Amina Bouayach a indiqué, à cette occasion, que "le développement socio-économique doit passer impérativement par la promotion des droits de l'Homme et ceux de la Femme".
"Au CNDH, a-t-elle affirmé, nous oeuvrons sur les trois "P" à savoir la Prévention, la Protection et la Promotion des droits de l'Homme. Nous y avons ajouté aussi la promotion des droits économiques et sociaux des individus et de la société".
Au Maroc, a-t-elle ajouté, "l'espace des libertés est en train de s'élargir. 80% des manifestations qui se tiennent au Maroc se déroulent sans l'autorisation des autorités. Seules 20% d'entre elles sont légales du point de vue de la loi", a expliqué la présidente du CNDH.
Boubker Tétouani, président de la Fondation éponyme, a, pour sa part, émis le voeu que le nouveau modèle de développement pour le Maroc qu'élaborent actuellement Chakib Benmoussa et la commission qu'il préside, puisse intégrer l'aspect des droits de l'Homme dans sa conception.
Le CNDH a récemment envoyé un mémorandum au Parlement. Parmi les recommandations de ce document, le fait que le projet de loi sur la réforme du Code pénal prenne en compte le respect des libertés individuelles (dont la dépénalisation de l’avortement et des relations sexuelles hors mariage).