Le geste est insultant envers tous les Marocains. Hier, samedi 24 avril, trois individus ont fait irruption devant le siège de l’ambassade du Maroc à Berlin, à bord d’un SUV immatriculé en Belgique.
Portant casque et gilet de chantier, à l’aide d’une échelle, l’un des trois assaillants a réussi à décrocher le drapeau marocain, fixé sur la façade de l’ambassade. Une femme est sortie de l’édifice pour protester contre les auteurs de cet outrage au drapeau, avant que ne survienne de l’allée perpendiculaire un Marocain, qui s’est dressé contre les trois assaillants, les contraignant à prendre la fuite et à abandonner le drapeau du Maroc.
En regagnant leur véhicule tout terrain, l’un des trois auteurs de cette attaque contre l’ambassade du Maroc en Allemagne est apparu avec un étendard blanc, orné d’inscriptions en noir. Il comptait très probablement le substituer au drapeau du Royaume du Maroc, qui avait été décroché.
Cette attaque contre la représentation du Maroc à Berlin a été menée sans qu’à aucun moment la police allemande n’intervienne.
Pourtant, le droit international exige des autorités allemandes de veiller à garantir l’inviolabilité des ambassades. En vertu de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques, adoptée en 1961, les Etats sont tenus de prendre toutes les mesures et précautions nécessaires pour protéger les représentations diplomatiques.
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L’attaque visant l’ambassade du Maroc à Berlin intervient dans un contexte marqué par un froid diplomatique, voire un malaise profond entre Rabat et Berlin.
Début mars dernier, le Maroc a décidé d’encadrer la coopération avec les organismes allemands et de canaliser toutes les relations inscrites dans ce cadre au ministère des Affaires étrangères.
Un message ferme de la diplomatie marocaine, signifiant à Berlin que l’ère de la coopération à la carte est révolue.
L’attaque de l’ambassade du Maroc en Allemagne n’est pas de nature à apaiser les tensions entre les deux pays.