Les groupes parlementaires des partis de l’opposition ont buté sur l’écueil de leurs divergences lors d’une réunion cruciale, tenue le lundi 12 mai, consacrée à la motion de censure.
L’enjeu? Désigner le parti chargé de présenter la note explicative accompagnant la motion de censure à l’encontre du gouvernement Akhannouch.
Les discussions, émaillées de tensions entre le PJD et l’USFP, ont tourné court, laissant planer l’ombre d’un échec stratégique.
La séance, déjà marquée par le retrait précipité du président du groupe Haraki, Driss Sentissi, victime d’un malaise, a été reportée à une date ultérieure, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 14 mai.
Les dissensions, cristallisées autour de la prérogative de lecture de la note, transcendent le simple protocole.
L’USFP, se posant en architecte historique de la motion, revendique ce droit au nom de son poids numérique au sein de l’opposition.
Le PJD, bien qu’affichant un soutien de principe, est accusé par ses détracteurs d’entraver subtilement l’initiative, suscitant des suspicions de connivence avec le Mouvement populaire (MP).
Ces fractures ont donné naissance à deux fronts antagonistes: l’un regroupant le PJD et le MP, l’autre rassemblant l’USFP et le PPS, indique Al Ahdath Al Maghribia.
Ces querelles risquent de vider la motion de sa substance, alors même que chaque groupe aura l’occasion d’exposer ses arguments lors des répliques gouvernementales.
Les composantes de la majorité, observatrices ironiques de cette «guerre d’ego», soulignent le caractère symbolique d’une démarche vouée, selon eux, à l’échec.
«Si l’opposition cherche à ébranler le débat public, elle se heurtera à une majorité parlementaire inébranlable, indifférente à ces manœuvres», a confié une source proche de la coalition gouvernementale.








