Après la présentation de la première mouture d'un rapport contesté par le Maroc, les tractations débuteront, dans les coulisses du Conseil de sécurité, dès la semaine prochaine, rapporte Akhbar Al Yaoum dans sa version de ce jeudi 21 avril. Une résolution du Conseil de sécurité sera ainsi adoptée le vendredi 28 avril, à New York, sur la base d'un "consensus de ses quinze membres, dont les 5 pays permanents" (Etats-Unis, Grande-Bretage, France, Chine, Russie).
Après la présentation du premier rapport de Ban Ki-moon, cette semaine, les chancelleries occidentales, les puissances occidentales, dont l'Union européenne (UE), ainsi que des pays africains ont engagé un dialogue en vue de parvenir à un compromis sur le texte final et la résolution.
Le Maroc, rappellent les observateurs, a exprimé officieusement des réserves sur certains points de la première mouture. S'exprimant mercredi devant les parlementaires de l'OTAN réunis à Rabat, la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, citée par le quotidien, a réagi au rapport du secrétaire général en affirmant que "le Maroc continue à gérer la crise avec Ban Ki-moon et à dialoguer à ce propos". "Nous vivons une crise avec le secrétaire général de l'ONU. Nous lui avions conseillé de reporter sa visite, sachant qu'elle serait exploitée politiquement par les adversaires du royaume, et c'est ce qui est arrivé", a-t-elle rappelé lors de son intervention devant les députés de l'OTAN, qualifiant une nouvelle fois "d'irresponsables les propos et les dérapages de Ban Ki-moon en Algérie. "Cette crise se prolongera en avril et nous sommes en train de la gérer en vue de lui trouver une solution", a-t-elle ajouté.
Le journal évoque aussi les coulisses de l'ONU où les adversaires du Maroc -allusion faite à l'Algérie- s'activent en vue de la réunion du Conseil de sécurité. Ils espèrent, selon le quotidien, élargir la mission de la MINURSO aux droits de l'Homme, un espoir voué à l'échec. Le Conseil de sécurité de l'ONU, selon les observateurs, ira dans le sens du prolongement d'un an du mandat de la MINURSO en confirmant son appel aux différentes parties, dont l'Algérie, à s'engager dans le règlement du conflit et en demandant au régime algérien d'entreprendre le recensement des réfugiés des camps de Tindouf.