Une rentrée parlementaire sur fond de crise

Le discours de SM le Roi Mohammed VI lors de l'ouverture de la session parlementaire en 2019. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Roi Mohammed VI présidera le vendredi 14 octobre la rentrée parlementaire. Le gouvernement et les parlementaires sont confrontés à une grave crise économique marquée par l’inflation et les fluctuations des marchés mondiaux. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 07/10/2022 à 21h44

Les parlementaires des deux chambres retrouveront les bancs de l’hémicycle lors de la séance d’ouverture parlementaire qui sera présidée par le roi Mohammed VI le vendredi 14 octobre qui prononcera un discours qui fixera les grandes orientations. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (8 et 9 octobre), que cette rentrée parlementaire coïncide avec une situation sociale difficile dans un contexte de hausse des prix à tous les niveaux.

Le gouvernement dispose de marges de manœuvres pour atténuer l’impact de la hausse des prix sur la bourse des citoyens en instaurant une taxe de solidarité sur les secteurs aux profits élevés. C’est d’autant plus nécessaire que le projet de loi de finances 2023 table sur une aggravation de la crise avec une inflation de 8%, les fluctuations des marchés mondiaux et la hausse des prix. Sans oublier que la forte hausse du dollar entrainera l’augmentation de la valeur des importations du Maroc.

Le quotidien Assabah souligne que pour faire face à cette situation, le gouvernement a alloué une dotation financière de 12 milliards de dirhams. Par ailleurs, la caisse de compensation sera alimentée par une enveloppe supplémentaire de 17 milliards de dirhams tandis que les professionnels du transport et du tourisme ainsi que les agriculteurs bénéficieront d’une subvention d’un montant total de 15 milliards de dirhams. Ces marges ont été rendues possibles grâce au budget de 2021 qui a permis de réaliser un taux de croissance de 7,9% et des recettes fiscales supplémentaires sans recourir à l’endettement ou à opérer une réduction dans le budget d’investissement.

C’est dire que le gouvernement et les parlementaires devront trouver des solutions innovantes pour l’établissement d’un projet de loi qui sied à la conjointure actuelle. D’autant plus que l’année 2022 a été marquée par une sècheresse inédite et une alarmante rareté de l’eau aggravées par les fluctuations des marchés et les pertes financières subies dans l’achat des marchandises sur les marchés internationaux.

Par Hassan Benadad
Le 07/10/2022 à 21h44