Le journal espagnol El Confidencial a indiqué qu’il existe une dissemblance entre le matériel militaire marocain et les équipements militaires algériens. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 5 avril, que l’Algérie demeure le pays qui possède le plus d’armements dans la région en termes de quantité tandis que le Maroc se distingue par la diversification de son arsenal militaire.
Rabat, qui a privilégié la qualité et la technologie à la quantité, n’a pas cherché à réduire l’écart avec l’Algérie en matière d’équipement militaires en optant pour l’acquisition d’avions de chasse sophistiqués et de programmes de défense de haute technologie.
Dans son article analytique, le site espagnol souligne que l’Algérie a acheté de grandes quantités d’armes russes durant la dernière décennie tandis que le Maroc a opté pour l’acquisition d’armes sophistiquées auprès des États-Unis.
Par ailleurs, depuis la normalisation de ses relations avec Israël, le Royaume a opté pour l’augmentation de ses capacités militaires en bénéficiant du progrès technologique de l’armement de ce pays tout en échangeant les expériences avec le Tsahal.
Mais, poursuit El Confidencial, cette alliance Maroc-israélienne dans le domaine de la défense et de l’armement commence à inquiéter certains milieux dans l’armée espagnole. Les galonnés ibériques considèrent, en effet, que cette alliance pourrait modifier les rapports de force dans l’ouest de la méditerranée avec l’apparition du Maroc comme une puissance militaire montante.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que l’institut international de recherche sur la paix de Stockholm a indiqué que le Maroc occupe la deuxième place dans la liste des pays importateurs d’armes au niveau africain et la 29e à l’échelle mondiale.
Des études internationales révèlent que l’Algérie a consacré, l’année dernière, un budget de plus de 20 milliards de dollars au secteur de la défense dans le but d’augmenter ses capacités en armes sophistiquées après que l’armement russe a montré ses limites dans la guerre contre l’Ukraine. Sachant que la qualité des armes utilisées par Moscou dans cette guerre est supposée être de première catégorie tandis que l’armement destiné à l’exportation à des pays comme l’Algérie est considéré comme étant de deuxième catégorie. De son côté, le Maroc a fait de grands pas dans la modernisation de son arsenal militaire en diversifiant ses sources d’approvisionnement d’armements tels les États-Unis, la Turquie, la Chine, la France et Israël.
