Une déclaration qui promet de faire très mal au Polisario et à son parrain algérien. Celle que vient de faire le commandant d’infanterie espagnol et ancien vétéran de la guerre du Sahara, Iglesias Coto, cité par le site d’information espagnol «La Nueva Espana». «La création du Polisario était la grande erreur de la guerre du Sahara», a reconnu le haut galonné espagnol, qui s’exprimait lors d’une conférence organisée récemment à la mairie de Mieres (Asturies) par un groupement d’anciens parachutistes espagnols, au sujet du conflit du Sahara.
«Les idées révolutionnaires du front Polisario sont nées dans les années 60 à Madrid, où sont venus étudier les enfants des notables sahraouis», a souligné le haut galonné de l’armée espagnole, qui évoquait le processus de violence qui s'est déclenché depuis 1970. Il a dénoncé en effet «l’attitude violente» du mouvement séparatiste fondé en 1973, épinglant également «sa proximité de l’Algérie marxiste».
Une dérive qui n’était évidemment pas pour plaire ni au Maroc ni aux Etats-Unis, encore moins à l’armée de Franco alors «dans le coma». Et pour cause, les détachements espagnols n’ont pas été épargnés par les attaques du Polisario, pas plus d’ailleurs que les civils insulaires des Canaries qui étaient systématiquement enlevés et assassinés par les milices armées du front séparatiste.
Le témoignage d’Iglesias Coto est d’autant plus édifiant qu’il émane d’un vétéran de la guerre du Sahara. Il dévoile la face hideuse du mouvement séparatiste du Polisario, dont plusieurs dirigeants, à leur tête le chef du Polisario, Brahim Ghali, est poursuivi pour crimes de guerre par la plus haute juridiction en Espagne, en l’occurrence l’Audience espagnole.
Ce témoignage confirme aussi et surtout l’implication d’Alger dans le dossier du Sahara, et son rôle de parrain d’un mouvement qu’elle n’a eu de cesse de soutenir financièrement (350 milliards de dollars dépensés depuis la création du Polisario), sans compter l'appui diplomatique et militaire qu'elle continue d'apporter au front terroriste du Polisario.