Après plusieurs rounds de négociations le gouvernement, la CGEM et les centrales syndicales les plus représentatives ont signé, samedi dernier, le procès-verbal d’un accord social et d’une charte nationale.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 2 mai, que cet accord comporte plusieurs engagements mutuels couvrant la période 2022/2024. Il s’agit de la revalorisation du salaire minimum de 10%, sur de deux ans, dans les secteurs de l‘industrie, du commerce, de services et son unification progressive dans les autres secteurs ainsi que le relèvement du salaire minimum dans le secteur public à 3.500 dirhams net.
L’accord stipule, par ailleurs, que l’assuré bénéficiera de la pension de retraite après 1320 jours de cotisation au lieu de 3240 jours en vigueur à ce jour. Il permettra, en outre, à celui qui n’a pas cumulé autant de jours d’affiliation de récupérer ses cotisations salariales et celles de l’employeur.
Les trois parties ont fixé un calendrier pour l’élaboration de la loi organique relative aux conditions d’exercice du droit de grève et la révision de certaines dispositions du code du travail ainsi que la loi relative aux syndicats professionnels et celle régissant les élections professionnelles. Le procès-verbal de l’accord social et de la charte nationale a été signé par le chef du gouvernement, le président de la CGEM et les représentants des centrales syndicales.
Al Akhbar rapporte qu’au cours de la cérémonie de signature, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a déclaré que cet accord va régler plusieurs problèmes que rencontre la classe travailleuse et renforcer les fondements de l’État social: «la signature de la charte nationale du dialogue social a été initié en application des hautes orientations du roi. Cette charte va contribuer à institutionnaliser le dialogue social à travers l’organisation de rencontres avec les trois parties. Malgré la conjoncture économique, nationale et mondiale, difficile nous allons redoubler nos efforts et poursuivre le dialogue en septembre prochain et à chaque fois que l’occasion se présentera pour améliorer les conditions de la classe travailleuse», poursuit le chef de l’Exécutif.
Pour sa part, la ministre déléguée chargée de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a souligné que l’octroi de congé payé de paternité de 15 jours va de pair avec la constitution qui dispose que l’éducation des enfants est une responsabilité partagée entre le père et la mère.
Quant au secrétaire général de l’UMT, Miloud Moukharik, il a mis l’accent sur l’importance de la charte et le dialogue social pour construire la confiance et institutionnaliser le dialogue entre le gouvernement, les syndicats et le patronat.